Perturbateurs endocriniens: Les eaux souterraines et cours d'eau seraient contaminés
ETUDE•L'eau du robinet est également concernée puisque 50% des pesticides détectés seraient des perturbateurs endocriniens...20 Minutes avec agences
Parmi les résidus de pesticides ou les produits de dégradation de ces pesticides détectés dans les cours d’eau et les nappes d’eau souterraines, bien plus de la moitié sont suspectés d’appartenir à la catégorie des perturbateurs endocriniens (PE), rapporte une enquête de l'ONG Générations futures. 73,3 % des substances retrouvées dans les eaux de surface seraient concernées.
Dans les eaux souterraines, le chiffre serait de 53,3 %. Conséquence : 50 % des pesticides ou du produit de leur dégradation qui ont provoqué une non-conformité de l’eau du robinet en 2014 seraient en fait des PE.
Deux rapports passés au crible
L’ONG Générations Futures alerte donc sur la présence dans l’eau de ces éléments chimiques, car ils déséquilibrent le système hormonal et sont accusées de causer des pathologies et des anomalies chez les personnes exposées.
Rendu public ce jeudi, le rapport de l’organisation s’appuie sur deux enquêtes : L’essentiel sur les eaux. Pesticides les plus quantifiés dans les cours d’eau et dans les eaux souterraines en 2013, effectuée par le Commissariat général au développement durable et Bilan de la qualité de l’eau au robinet du consommateur vis-à-vis des pesticides en 2014, publié en juillet 2016 par le ministère des Affaires sociales et de la Santé.
Définir les perturbateurs endocriniens
Le 26 janvier prochain, l’Union européenne doit se prononcer sur sa définition des perturbateurs endocriniens, une étape très attendue par les activistes désireux de voir les dangers des perturbateurs endocriniens reconnus officiellement. Définir les PE comme des substances entraînant des effets indésirables rendrait possible de mesures réglementaires limitant leur impact sur la santé, l’environnement et les organismes.