AVISGare aux compléments alimentaires pour les sportifs

Effets sur le cœur, troubles psychiques… Les compléments alimentaires ne seraient pas sans risques pour les sportifs

AVISC’est ce qu’estime l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), dans un avis rendu public ce mardi...
20 Minutes avec agences

20 Minutes avec agences

Ils promettent aux sportifs de développer leurs muscles ou de diminuer leur masse graisseuse. Pourtant, les compléments alimentaires ne seraient pas sans risques pour leurs utilisateurs, alors que leur bénéfice n’est pas démontré.

C’est ce qu’estime l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), dans un avis rendu public ce mardi.

Tachycardie, arythmie, AVC, troubles anxieux et de l’humeur…

Parmi les conséquences « potentiellement graves » pointées du doigt : des effets d’ordre cardiovasculaire (tachycardie, arythmie et accident vasculaire cérébral) et psychique (troubles anxieux et troubles de l’humeur).

Ainsi, depuis 2009, date de la mise en place d’un dispositif de vigilance, 49 signalements d'« effets indésirables susceptibles d’être liés à la consommation de ce type de produits » ont été effectués.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Déconseillés aux enfants, ados, femmes enceintes ou allaitantes

Face à ce constat, l’Anses « déconseille l’usage de ces compléments alimentaires aux personnes présentant des facteurs de risque cardiovasculaire », à celles souffrant d’une maladie cardiaque, d’une insuffisance rénale, d’une altération des fonctions du foie ou de troubles neuropsychiatriques, mais également « aux enfants, adolescents et femmes enceintes ou allaitantes ».

L’agence déconseille également la consommation de compléments alimentaires contenant de la caféine « avant et pendant une activité sportive », ainsi que « la consommation concomitante de plusieurs compléments alimentaires ou leur association avec des médicaments ».

Prendre conseil auprès d’un professionnel de santé

Outre la caféine, les substances visées sont par exemple la créatine, les protéines du lait (lactosérum et caséines) et la DHEA pour les produits visant l’augmentation de la masse musculaire. Pour les produits présentés comme « brûleurs de graisse », il s’agit notamment de divers extraits de plantes et de nutriments comme la choline et la L-carnitine.

Enfin, l’Anses critique « l’absence de données d’efficacité scientifiquement démontrée » de ces produits, en pointant du doigt le fait que « l’achat sur Internet expose de facto davantage le sportif à la consommation de compléments alimentaires frauduleux » ou altérés, « susceptibles de conduire à des contrôles anti-dopage positifs et d’induire des effets sur la santé ».

Il est donc nécessaire de prendre conseil auprès d’un professionnel de santé avant de consommer des compléments alimentaires, rappelle l’organisme.