Cigarettes électroniques: Un rapport s’alarme des risques pour la santé des jeunes
ETUDE•C'est ce qu'indique un rapport du Médecin en chef des Etats-Unis (General Surgeon), présenté jeudi...20 Minutes avec agences
Les cigarettes électroniques représenteraient un danger majeur pour la santé publique. Telle est la conclusion d’un rapport de grande ampleur du Dr Vivek Murthy, Médecin en chef des Etats-Unis (General Surgeon), présenté jeudi.
Cette étude est la plus exhaustive effectuée à ce jour sur ce sujet par les autorités sanitaires fédérales, avec plus de 150 experts. Elle pointe que la nicotine, qui créé une forte dépendance à tout âge, a des effets durables particulièrement toxiques sur le cerveau en développement des jeunes.
Des substances chimiques potentiellement dangereuses
Et bien que les cigarettes électroniques soient moins nocives que les cigarettes traditionnelles chargées en goudron, les auteurs ont également déterminé que les aérosols produits par le vapotage peuvent exposer passivement les autres à des substances chimiques potentiellement dangereuses.
Le rapport critique également les publicités agressives de l’industrie des cigarettes électroniques, qui pèse 3,5 milliards de dollars, et insiste pour une stricte règlementation. En outre, les experts ont noté que le vapotage était « fortement lié à l’usage d’autres produits du tabac chez les adolescents et jeunes adultes ».
La consommation de e-cigarettes a explosé chez les jeunes
« Ce rapport procure aux parents et enseignants les faits sur la manière dont ces produits peuvent être nocifs pour la santé des jeunes », souligne l’étude, alors même que le vapotage atteint des proportions alarmantes chez cette population.
« La consommation de cigarettes électroniques a explosé au cours des dernières années, augmentant de 900 % parmi les lycéens de 2011 à 2015 », souligne dans une préface le Dr Vivek Murthy.
Des dangers controversés
Toutefois, les dangers de la consommation des cigarettes électroniques sont controversés. « Le vapotage n’est pas une forme d’utilisation du tabac » puisqu’il n’y a pas de combustion, a notamment réagi Michael Siegel, expert professeur à la faculté de santé publique de l’Université de Boston.
Selon lui, le succès du vapotage, bien qu’il doive être contrôlé chez les plus jeunes, contribue à éliminer la culture du tabagisme, ce qui est une bonne chose. Il pointe aussi le fait que, malgré l’explosion de cette pratique parmi les jeunes, le nombre de fumeurs de cigarettes classiques est à un niveau historiquement bas aux Etats-Unis et est même passé sous les 40 millions pour la première fois depuis le début des statistiques il y a 50 ans.