Perturbateurs endocriniens: Omniprésents chez les femmes enceintes
ETUDE•Les futures mères sont particulièrement sensibles à ces molécules, soupçonnées de favoriser malformations et retards de développement chez le bébé...20 Minutes avec agences
Des perturbateurs endocriniens ont été détectés dans les urines de la quasi-totaité des femmes enceintes françaises ayant participé à une vaste étude commandée par le ministère de la Santé. Les substances concernées sont le bisphénol A, les phtalates, les insecticides de la famille des pyréthrinoïdes, les dioxines, les furanes, les PCB, les retardateurs de flamme et les composés perfluorés.
Naissances prématurées, malformations congénitales…
Des molécules qui interfèrent sur le système hormonal et sont, pour certaines, « des cancérigènes avérés ou suspectés ». C’est ce que précise l’étude menée par Santé publique France sur 4.000 femmes ayant accouché en 2011.
Rendue publique ce mercredi, l’enquête précise que les perturbateurs endocriniens présents dans l’organisme des sujets sont mis en cause par certains scientifiques dans les naissances prématurées, les malformations congénitales ou encore des anomalies dans le développement et la santé future de l’enfant, y compris à doses très faibles.
Des contradictions pointées du doigt
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a pris connaissance des résultats des analyses de Santé publique France et s’est à nouveau dite déterminée à « limiter l’exposition à ces substances, en particulier pour les populations les plus vulnérables ».
Une déclaration qui ne satisfait pas Sandrine Gras, porte-parole de l’association de consommateurs Générations Cobayes, pour qui « il est contradictoire d’un côté d’autoriser la diffusion [de ces substances], de l’autre de dire qu’on va limiter l’exposition de la population ».