Hépatite C: Un laboratoire américain va proposer un traitement moins cher
MEDICAMENT•Produit par MSD, une filiale de Merck, un médicament contre l’hépatite C sera vendu « au prix de 28 732 euros pour un traitement de 12 semaines »…20 Minutes avec AFP
Une plus forte concurrence sur les prix des traitements de l’hépatite C se profile en France, avec l’arrivée d’un médicament du laboratoire américain MSD, filiale de Merck & Co., à un prix public nettement inférieur à ceux de ses concurrents déjà présents, comme Gilead. Le médicament, appelé Zepatier, « va être mis sur le marché au prix de 28 732 euros pour un traitement de 12 semaines » par patient, a déclaré ce jeudi le président de MSD France, Cyril Schiever.
Un accord avec le Comité économique des produits de santé, chargé de négocier les tarifs des nouveaux médicaments avec les laboratoires, avait été annoncé par MSD il y a une semaine, mais le prix avait été gardé confidentiel jusque-là.
Un rabais de 38 %
Ce prix, qui doit être publié « dans les jours qui viennent » au Journal officiel, représente un rabais de près de 38 % par rapport au prix public du médicament Harvoni du laboratoire américain Gilead, 46 000 euros, le plus utilisé actuellement.
Toutefois, la comparaison est malaisée car le prix public, ou « facial », qui est affiché sur les boîtes des médicaments, n’inclut pas les remises pouvant être consenties par les laboratoires, et qui restent secrètes. Par ailleurs, pour certains patients avec une charge virale moindre, Harvoni peut être administré pendant seulement 8 semaines, au prix public de 30 667 euros, ce qui réduit l’avantage compétitif de Zepatier sur Harvoni.
30 000 malades déjà traités en France
Une intensification de la concurrence sur l’hépatite C tombe à point nommé pour l’Assurance-maladie et pour le gouvernement, qui s’est engagé à mettre en place un « accès universel » à ces traitements jusqu’à présent réservés aux malades les plus gravement atteints, en raison de leur cherté.
Plus de 30 000 malades ont déjà été traités en France sur un total de 230 000, et plus de 90 % d’entre eux n’ont plus de trace du virus dans leur organisme, avait indiqué fin mai la ministre de la Santé Marisol Touraine.