L’arrivée de Donald Trump a la maison blanche pourrait signer la fin de la contraception assistée aux Etats-Unis. La menace viendrait de son vice-président, Mike Pence. Dans une tribune à Libération, Ioana Marinescu, professeure d’économie à l’université de Chicago, s’inquiète en effet de l’engagement de longue date du futur vice-président contre le planning familial. L’élu ayant milité pour arrêter son financement public.

Se précipiter « pour se faire poser un stérilet qui leur assurera cinq ans de tranquillité »

« Dans quelques mois, les femmes américaines pourront-elles encore accéder à la contraception ? Devront-elles la payer cher et de leur poche ? Pour éviter toute mauvaise surprise, nombre d’entre elles se sont précipitées vers les services du planning familial pour se faire poser un stérilet qui leur assurera cinq ans de tranquillité, quoi qu’il arrive », dénonce ainsi Ionana Marinescu.

Selon la professeure d’économie, le planning familial, qui a démocratisé l’accès à la contraception, a contribué à la « prospérité nationale ». Les femmes ayant eu accès à la pilule ont pu faire des études plus longues et se marier plus tard, leur permettant d’occuper « les rangs des médecins et des avocats. », poursuit l’experte.

Les femmes pauvres particulièrement touchées

« Que se passerait-il donc si l’accès en était limité par le gouvernement Trump – Pence ? », se demande la chercheuse. « Les femmes et les générations futures en pâtiraient vraisemblablement. Cet effet néfaste toucherait particulièrement les femmes pauvres, qui comptent sur le planning familial gratuit ou quasi gratuit pour contrôler leurs naissances » affirme Ionana Marinescu.

A l’annonce de la nomination du futur vice-président du gouvernement Donald Trump, plus de 20.000 dons avaient été fait au planning familial au nom de Mike Pence. L’élu a reçu tous les certificats de donation.