ETUDEL'étoile de mer, clé d'un traitement contre la mucoviscidose?

Mucoviscidose: L’étoile de mer, clé d’un traitement contre la maladie?

ETUDELes propriétés bactéricides de la roscovitine suscitent l’intérêt des spécialistes…
Une étoile de mer au fond de l'océan Pacifique
Une étoile de mer au fond de l'océan Pacifique - SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA
20 Minutes avec agences

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Nouvel espoir dans la lutte contre la mucoviscidose, qui touche plus de 6.000 personnes en France et environ 70.000 dans le monde. La roscovitine, une molécule extraite de l’étoile de mer et depuis synthétisée, est testée depuis le mois d’avril auprès de 36 patients atteints de cette maladie génétique.

Ses caractéristiques ? Elle « va stimuler les pouvoirs bactéricides de notre propre organisme, c’est-à-dire stimuler la lutte naturelle contre les bactéries », indique Laurent Meijer, co-fondateur de la start-up ManRos Therapeutics, qui a mis au point la molécule.

Un effet anti-inflammatoire

Or, comme le précise le chercheur, qui a découvert la roscovitine en 1995, ce sont « les pouvoirs bactéricides qui sont affectés chez les patients atteints de mucoviscidose », une altération qui explique les infections multiples dont sont victimes les malades.

L’effet escompté de la molécule auprès des malades est double : d’une part un effet anti-inflammatoire, alors que la mucoviscidose affecte principalement les voies respiratoires et le système digestif.

Des propriétés anti-bactériennes

Par ailleurs, un effet anti-bactérien, sachant que les infections des poumons par différentes populations de bactéries représentent la cause majeure de mortalité. « Ce qu’on espère, c’est l’amélioration des capacités respiratoires et le confort des personnes », pointe Laurent Meijer.

En outre, stimuler la lutte naturelle contre les bactéries devrait éviter aux patients de développer des résistances aux antibiotiques. « La roscovitine, par son action indirecte, ne devrait pas induire de résistance », assure le spécialiste.

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Une deuxième étude plus large envisagée

A l’issue des tests sur les 36 personnes, « et selon les résultats, on envisage une deuxième étude, plus vaste, qui pourrait s’étendre sur toute l’Europe et les États-Unis, avec un plus grand nombre de patients (210 patients) et pour une durée plus grande. » « Je suis optimiste, mais très prudent », tempère enfin Lauren Meijer.

Au total, depuis sa découverte, la roscovitine et ses multiples propriétés ont fait l’objet de plusieurs études précliniques mais aussi cliniques auprès de 500 personnes, notamment en cancérologie, afin d’étudier la tolérance des patients.