Huiles essentielles: Attention aux allergies avec les sprays qui en contiennent
SOCIETE•Au lieu d’assainir les intérieurs, certains sprays aux composants naturels y créeraient une pollution supplémentaire touchant les personnes allergiques…20 Minutes avec agence
Les sprays à base d’huiles essentielles censés débarrasser l’atmosphère des habitations de certaines et d’impuretés ne seraient en fait pas si sains. Pire, des allergologues avancent que ces produits, pourtant très populaires et parfois vendus en pharmacie, seraient justement eux-mêmes des allergènes.
L’an dernier, des chercheurs strasbourgeois ont vaporisé un de ces sprays, composé d’une quarantaine d’huiles essentielles, dans un espace confiné, dixit . Des relevés ont alors montré dans la pièce un taux de limonène trois fois plus élevé que celui au-dessus duquel un patient sensible peut déclencher une .
Des composés qui se collent aux particules de pollen ou de pollution
Ce limonène, extrait du pin et présent dans la majorité des sprays « purifiants », est connu pour déclencher des allergies en « se collant aux particules de pollen ou de pollution qui s’y trouvent déjà », explique la présidente du Syndicat français des allergologues (Syfal), Isabelle Bossé, citée par le quotidien.
C’est également « la même molécule que celle intégrée dans des produits ménagers chimiques de synthèse vendus en grande surface. La pub a réussi à nous faire croire depuis des années que pour qu’un lieu soit propre . Le problème est que, dès lors que ça sent justement, il y a des composés organiques volatils (COV) », déplore de son côté Denis Charpin, chef du service de pneumologie-allergologie à l’hôpital Nord de Marseille (Bouches-du-Rhône).
aDes risques pour les personnes souffrant d’allergies ou de problèmes respiratoires
Même issus de sources naturelles et mettant en avant l’argument de la santé, les COV, le limonène et d’autres substances entrant dans la composition des vaporisateurs promettant d’assainir les intérieurs y créent donc plutôt une pollution supplémentaire.
Cette dernière affectera particulièrement les ou de problèmes respiratoires. « Je le dis et le répète à chaque réunion publique que j’anime (…) : tout ce qui est naturel n’est pas bon ! », résume ainsi Denis Charpin.