Résistance aux antibiotiques: Les superbactéries, le fléau qui inquiète la planète
SCIENCES•Des dirigeants du monde entier vont se pencher ce mercredi sur le problème, en marge de l’Assemblée générale de l’Organisation de Nations unies (Onu)...20 Minutes avec agences
Des dirigeants du monde entier vont se pencher mercredi sur le problème des superbactéries résistantes aux , en marge de l’Assemblée générale de l’Organisation de Nations unies (Onu) qui se tient depuis ce mardi à New York. Ces superbactéries rendent de plus en plus de pathologies, comme la tuberculose ou les maladies sexuellement transmissibles, difficiles à soigner.
Chefs de gouvernement et responsables de santé devraient s’engager à renforcer l’encadrement des antibiotiques, à mieux diffuser la connaissance sur ce phénomène, et encourager les traitements alternatifs, selon la première version d’un texte qui devrait être soumis aux responsables et adopté mercredi.
Un problème qui s’aggrave
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) espère qu’ils déclencheront des investissements coordonnés tant publics que privés et des efforts dans tous les pays pour endiguer ce fléau.
« Nous sommes en train de perdre notre capacité à traiter les infections : non seulement le nombre de morts menace d’augmenter mais toute notre capacité à traiter les patients est menacée. Cela menace aussi notre capacité à produire suffisamment de nourriture », l’agriculture et l’élevage étant touchés également, souligne Keiji Fukuda, représentant spécial du directeur de l’OMS.
Des superbactéries responsables de 10 millions de morts par an d’ici 2050
Actuellement, on estime que la résistance aux anti-microbiens est responsable de 700.000 décès dans le monde, dont 23.000 aux Etats-Unis. Le développement de ces superbactéries hyper-résistantes pourrait être à l’origine d’environ par an dans le monde d’ici 2050, autant que le nombre annuel de victimes des différentes formes de cancer.
Le danger vient d’une surutilisation ou d’une mauvaise utilisation des médicaments antimicrobiens, dont les antibiotiques, notamment sur les animaux afin de favoriser leur croissance. Ainsi, les bactéries super-résistantes qui se développent chez les bêtes peuvent se propager chez l’homme par la contamination de l’eau ou les déjections.
Keiji Fukuda se félicite néanmoins d’une meilleure prise de conscience du problème ces dernières années, y compris dans les pays en développement. La Norvège a notamment réussi à « éradiquer l’utilisation des antibiotiques dans les élevages de poissons » au profit de la vaccination.