Generali France a lancé, mercredi en France, son contrat Vitality. Déjà disponible en Allemagne, il récompense les clients ayant un mode de vie sain en leur faisant faire des économies.

D’emblée la question est posée : peut-on faire payer les assurés français pour leur santé en fonction de leur hygiène de vie ? « Il n’est pas possible en France de faire des réductions de tarifs dans le cadre d’un contrat collectif d’assurance santé », a répondu à l’AFP Stéphane Dedeyan, directeur général délégué de Generali France.

Dans le cadre de contrats collectifs d’entreprises

De fait, le programme Vitality qui a jeté un pavé dans la mare est facultatif. Il s’adressera aux clients volontaires ayant souscrit une assurance complémentaire santé ou prévoyance auprès de Generali.

Les salariés qui s’engagent devront donner un certain nombre d’informations, notamment médicales, mais restent libres de n’en dévoiler que certaines ou de ne pas répondre. Selon les profils ainsi établis, des objectifs personnalisés leur sont proposés en matière d’alimentation, de sommeil ou d’activité physique par exemple.

Des bons cadeaux valables dans des enseignes partenaires de l’assureur

Le remboursement des clients prétendument plus vertueux n’est donc apparemment pas à l’ordre du jour en France. « En France, il n’y a pas de conditions mises à la prise en charge financière des patients et je ne souhaite pas qu’à l’occasion du développement des données de santé, certains assureurs viennent conditionner leurs remboursements par le respect de certaines pratiques de vie des assurés », avait même déclaré la ministre de la Santé, Marisol Touraine, en juillet dernier.

Il reste cependant possible de favoriser les bonnes pratiques en les assortissant à des gratifications symboliques. En fonction de son comportement, le salarié ayant contracté le programme Vitality obtiendra ainsi des récompenses, comme des bons cadeaux valables dans des enseignes partenaires de l’assureur.

La loi Evin impose à l’assureur de proposer un tarif uniforme

L’offre se distingue donc de son équivalente allemande, qui concerne des contrats individuels, et permet en contrepartie d’espérer des baisses de tarif pour l’assurance santé. Car en France, de proposer un tarif uniforme dans le cadre d’un contrat collectif. En cas de contrat individuel, toute hausse doit aussi être uniforme.

Pour rappel, « l’open data » en santé (mise à disposition des données) reste mais les pouvoirs publics demeurent pour le moment opposés à une telle perspective, très encadrée par la loi.