Alcool: Une enzyme jouerait un rôle clé dans la dépendance
ETUDE•Appelée PRDM2, elle pousserait à la consommation lorsqu'elle n'est pas libérée en quantité suffisante dans l'organisme...20 Minutes avec agence
serait directement liée à la libération, ou non, d’une dans le cerveau. Telle est la conclusion formulée par une équipe de chercheurs des universités de Linköping (Suède) et de Miami (États-Unis), dont l’étude a été publiée dans la revue .
En étudiant le cas de rats « alcooliques », ils ont pu mesurer l’importance d’une enzyme, baptisée PRDM2, qu’ils ne s’attendaient pas à trouver dans le mécanisme de dépendance.
Un rôle majeur dans plusieurs cancers
« PRDM2 est une enzyme traditionnellement suppresseur de tumeur dont l’inactivation joue un rôle majeur dans plusieurs cancers chez l’homme », expliquent, en effet, les chercheurs.
Or, ils ont constaté chez les rongeurs qu’une faible production de PRDM2 conduisait à une diminution de l’activité dans le cortex frontal et conditionnait l’addiction à l’alcool. En clair, quand l’enzyme n’est pas « fabriquée » en quantité suffisante, il n’y a plus « de signaux efficaces entre les cellules pour stopper l’impulsion ».
Une seconde expérience concluante
Une hypothèse vérifiée lors d’une seconde expérience, durant laquelle les scientifiques ont inactivé la production de l’enzyme dans le lobe frontal de rats non dépendants à l’alcool. Bilan : les rongeurs ont développé une addiction.
Forts de cette découverte, les universitaires espèrent désormais, à long terme, mettre au point des médicaments reproduisant les phénomènes de la fameuse enzyme.