Le «lait de cafard» serait l'aliment le plus nutritif du monde
SCIENCES•Le lait de «Diploptera punctata» serait même trois fois plus riche que celui de la bufflonne…20 Minutes avec agence
Mieux que le lait de bufflonne, réputé jusqu’ici pour être le plus nutritif au monde, voici le trois fois plus nourrissant lait de Diploptera punctata ou le « lait de cafard ». La nouvelle n’est pas très ragoûtante pour l’amoureux de la bonne chère mais elle réjouit les scientifiques qui voient en ce petit cafard une solution unique pour régler le problème de la « faim dans le monde ».
Protéines, gras et sucres
C’est en remarquant que les bébés de ces cafards vivipares [les petits sortent du ventre de leur mère et non des œufs] grandissaient bien plus vite que ceux des autres espèces, que les scientifiques de l’Institute for Stem Cell Biology and Regenerative Medicine (Inde) se sont intéressés à la substance qu’ils ingurgitaient, soit des sécrétions en forme de cristaux baptisées « lait liquide riche en protéine ».
« Les cristaux sont une nourriture complète. Ils contiennent des protéines, du gras, des sucres. Si vous regardez les séquences protéiniques, elles contiennent tous les acides aminés essentiels. Elles sont très stables. Ça pourrait être un fantastique complément protéinique », a précisé au Times of India Sanchari Banerjee, membre enthousiaste de l’équipe de chercheurs qui publie ce mois-ci les résultats de ses travaux dans The International Union of Crystallography (IUCrJ).
Déterminer si la substance ne sera pas toxique pour l’homme
Reste que tirer du lait de ce petit cafard équivaudrait à lui éventrer l’abdomen. Alors, pour éviter d’avoir recours à cette solution un brin barbare, les scientifiques ont fait travailler leurs méninges. Ils ont alors réussi à séquencer la substance ultra-riche et à la reproduire en laboratoire. Une belle nouvelle pour les consommateurs de corn-flakes.
Avant toutefois imaginer pouvoir acheter du lait de cafard en bouteille d’un litre, il faut savoir que des tests supplémentaires doivent être réalisés par nos experts. Ces essais cliniques doivent permettre de déterminer si la « supernourriture » consommée en grande quantité ne sera pas toxique pour l’homme.