CA PIQUEComment faire face aux insectes de l’été (4/5) : L’aoûtat

Comment faire face aux insectes de l’été (4/5) : L’aoûtat

CA PIQUEOn l’a longuement attendu, mais ça y est, l’été est arrivé, apportant dans sa besace son cortège d’insectes peu ragoûtant et susceptibles de nous piquer
Anissa Boumediene

Anissa Boumediene

«C’est pas la petite bête qui va manger la grosse ». Ça, c’est ce qu’on s’entend dire quand on bondit à la vue de la moindre petite bestiole qui aurait l’impudence de s’approcher dangereusement de notre espace vital. Mais si les petites bêtes ne risquent a priori pas de ne faire qu’une bouchée de nous, elles peuvent quand même bien nous pourrir la vie. A l’instar des aoûtats, petits par la taille, mais grands par les démangeaisons que leurs piqûres peuvent occasionner.

Qu’est-ce que c’est et où risque-t-on de le croiser ?

Comme son nom l’indique, l’aoûtat est un insecte piqueur-suceur de sang qui sévit dès le mois d’août. Minuscule, il appartient à la famille des acariens et se voit à peine à l’œil nu.

Illustration d'un aoûtat.
Illustration d'un aoûtat. - Scott Akerman / Flickr

Selon qu’il s’agit d’une larve ou d’un adulte, ce petit arachnide rouge mesure entre 0,2 et 0,3 millimètre. Et ce sont larves dont il faut se méfier : elles seules piquent. On les croise dans l’herbe, les champs et les prairies.

Comment s’en prémunir ?

Si vous avez prévu une balade en forêt, « mieux vaut porter des vêtements longs et couvrants. Il ne faut pas se promener torse nu », préconise le Dr Patrick Rufin, allergologue, afin d’éviter lesmorsures. Si vous avez opté pour un déjeuner sur l’herbe, il est recommandé de ne pas s’asseoir à même le sol, mais plutôt de s’installer sur une couverture.

Pour assurer leurs arrières, les plus prudents investiront dans des produits répulsifs, vendus en pharmacies, pour tenir ces petites bêtes à bonne distance.

A quoi ressemble la piqûre ?

Si on n’a pas pu échapper à la piqûre d’aoûtat, souvent multiple, les symptômes de son passage se manifesteront rapidement. En quelques heures à peine, de petits boutons rouges et boursoufflés apparaissent, le plus souvent là où la peau est humide et couverte (au niveau de la ceinture, au creux des genoux, de l’élastique des sous-vêtements, etc.).

Voilà à quoi ressemblent des piqûres d'aoûtats.
Voilà à quoi ressemblent des piqûres d'aoûtats. - Eric Ray / Flickr

Ensuite, vingt à trente heures après les piqûres, vient le temps des fortes démangeaisons. Des démangeaisons qui peuvent durer jusqu’à une semaine. « Les piqûres d’aoûtats sont désagréables, mais n’entraînent pas de réaction allergique », rassure l’allergologue.

Que faire en cas de piqûre ?

Dès les premiers symptômes, « il faut prendre un bain chaud et se laver au savon de Marseille, pour éliminer les larves qui seraient éventuellement restées accrochées à la peau, prescrit le Dr Rufin. Puis, désinfecter les boutons avec un antiseptique local ».

Si les démangeaisons persistent, consulter son médecin ou son pharmacien qui, au besoin, délivrera un antihistaminique par voie orale et une crème à base de cortisone. Enfin, et c’est peut-être ce qu’il y a de plus dur, il faut absolument résister à l’appel de la gratouille. Car ça ne pardonne pas : se gratter surinfecte les boutons et risque en plus de laisser de vilaines traces sur la peau.