ENVIRONNEMENTVivre près d’exploitations de gaz de schiste augmenterait l'asthme

Asthme: Vivre près d’exploitations de gaz de schiste augmenterait les crises

ENVIRONNEMENTLe risque serait entre 1,5 et quatre fois plus élevé...
20 Minutes avec agences

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Les asthmatiques auraient jusqu’à quatre fois plus de risques d’avoir une crise s’ils vivent près de puits de gaz de schiste extrait par fracturation hydraulique. C’est le résultat d’une étude publiée lundi dans la revue médicale américaine Jama Internal Medicine.

Elle a été réalisée à partir de patients vivant en Pennsylvanie (Etats-Unis), où l’industrie de la fracturation hydraulique a mis en exploitation plus de 9.000 puits ces dix dernières années.

35.000 patients asthmatiques

Les chercheurs ont analysé les dossiers médicaux d’un groupe d’assurance maladie entre 2005 à 2012 dans plus de 40 comtés et identifié plus de 35.000 patients asthmatiques âgés de cinq à 90 ans.

Quelque 21.000 attaques bénignes d’asthme requérant seulement une ordonnance pour des corticoïdes ont été identifiées pendant cette période. Mille huit cent soixante-dix crises plus fortes nécessitant d’aller aux urgences et 4.782 cas où les patients ont dû être hospitalisés.

Un risque de crise d’asthme entre 1,5 et quatre fois plus élevé

Une carte des lieux où vivaient les malades par rapport aux emplacements des puits, la taille de ces derniers, leur nombre et leur phase d’exploitation, a été établie par les scientifiques.

Bilan : les asthmatiques qui vivaient au plus près d’un grand nombre de puits ou des plus actifs avaient un risque de crise d’asthme entre 1,5 et quatre fois plus élevé. Des résultats confirmés après avoir pris en compte d’autres facteurs pouvant provoquer l’asthme, comme la proximité d’un grand axe autoroutier, des antécédents familiaux ou le tabac.

Des naissances prématurées

« Notre étude est la première à se pencher sur l’asthme et cette activité, mais nous avons déjà plusieurs recherches suggérant des effets néfastes sur la santé liés à la fracturation hydraulique », révèle l’un des auteurs, Sara Rasmussen, chercheuse au département de la santé environnementale à l’université Johns Hopkins.

En effet, de précédents travaux avaient notamment établi le lien entre la fracturation hydraulique et des naissances prématurées, un poids plus faible des nouveau-nés et une variété de symptômes cutanés et respiratoires.