Implants mammaires et cancer: 29 nouveaux cas de lymphomes recensés
Rapport•L'Agence du médicament rappelle la nécessité d'informer les patientes sur l’existence du risque de contracter un lymphome...20 Minutes avec agences
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) alerte sur les cas de cancer rares liés aux implants mammaires. Et pour cause : selon l’organisme de santé publique, ces prothèses seraient à l’origine de 29 nouveaux cas de lymphomes, plus précisément de lymphomes anaplasiques à grandes cellules (LAGC), une forme très rare de cancer.
Un risque faible, un cancer rare
Parmi ces cas découverts entre 2011 et 2016, « les implants texturés de la marque Allergan sont actuellement surreprésentés », précise l’agence. Et d’ajouter que « cette surreprésentation numérique est également constatée dans les cas de LAGC-AIM (lymphomes associés à un implant) rapportés dans le monde ».
Ainsi, dans un souci de prévention et d’information, « l’ANSM rappelle par précaution la nécessité d’informer les patientes » sur l’existence du risque de contracter un lymphome. Ce risque reste cependant faible, et ce cancer est encore très rare comparé au nombre d’implants mammaires posés chaque année (quelque 400.000 implants vendus en France entre 2007 et 2014).
Epanchement abondant, augmentation de volume ou ulcération
A noter que l’ANSM ne demande pas les retraits des implants et conseille seulement de consulter un médecin en cas « d’épanchement abondant, d’augmentation de volume, de douleur, d’inflammation, de masse, d’ulcération (lésion de la peau) au niveau du sein ».
Pour rappel, début 2015, un groupe d’experts réunis par l’Institut national du cancer (INCa) a conclu qu’il existait bel et bien un lien entre la survenue de ce lymphome et le port d’un implant mammaire. L’agence du médicament et l’INCa investiguent depuis les causes possibles de cette pathologie.