Mortalité: Mieux vaut de l'huile d'olive que des graisses saturées
ALIMENTATION•Remplacer certaines graisses animales ou transformées industriellement par des huiles végétales aurait un impact positif sur le risque de décès prématuré…20 Minutes avec agence
Une nouvelle étude tend à le démontrer : il existerait bien un lien entre les types de graisses consommées et le taux de mortalité. Les « acides gras trans » (matières grasses d’origine végétale modifiées industriellement) et les graisses saturées, comme le gras de la charcuterie par exemple, seraient particulièrement associées à une mortalité accrue. A l’inverse, privilégier les graisses insaturées, huiles végétales en tête, permettrait de réduire le taux de décès.
Une étude sur trente-deux ans
Dans leurs conclusions publiées mardi dans la revue scientifique JAMA Internal Medicine, des chercheurs expliquent avoir analysé les données émanant de deux précédentes études américaines. Pendant trente-deux ans, 83.349 femmes et 42.884 hommes ont régulièrement répondu à des questionnaires concernant leur santé et leur alimentation.
33.304 sujets sont décédés pendant la durée de l’étude et les spécialistes ont prouvé qu’une augmentation de 2 % des « acides gras trans » consommés entraînait un risque de mortalité de 16 % plus élevé. Et que 5 % de graisses saturées en plus entraînaient une hausse de 8 % des décès.
Réduction des cas de cancers ou de maladies cardiovasculaires
En revanche, les graisses poly-insaturées et insaturées ont été associées à des baisses du taux de mortalité de respectivement 11 et 19 % chez leurs consommateurs. A titre d’exemple, le remplacement de 5 % des acides gras consommés par de l’huile d’olive a fait chuter de 27 % le risque de mort prématurée.
Ce sont les décès causés par les cancers et les maladies cardiovasculaires ou neurodégénératives qui se sont trouvés particulièrement réduits.