La pollution, l'un des plus gros facteurs de risque des AVC

La pollution est l'un des plus gros facteurs de risque des AVC

SANTEChaque année dans le monde, quelque 15 millions de personnes sont touchées par un accident vasculaire cérébral...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Selon les pays, jusqu'à 4 AVC sur 10 seraient liés à la pollution atmosphérique. D'après une étude, qui s'est penchée sur le «fardeau» des accidents vasculaires cérébraux, elle est devenue l'un des principaux facteurs de risque des (AVC), notamment dans les pays en développement.

En passant en revue 17 facteurs de risque, les chercheurs, dont l'étude menée dans 188 pays entre 1990 et 2013 est publiée vendredi dans la revue spécialisée The Lancet Neurology, ont découvert qu'environ 90% du «fardeau» des AVC pouvaient être attribués à des facteurs de risques modifiables, essentiellement des facteurs de risques comportementaux tels que le tabagisme, une mauvaise alimentation ou la sédentarité.

15 millions de personnes touchées par un AVC chaque année

Chaque année dans le monde, quelque 15 millions de personnes sont touchées par un AVC, six millions en meurent et 5 millions survivent avec des handicaps permanents. Les principaux facteurs de risques sont connus, même si des différences peuvent exister selon les pays : il s'agit de l'hypertension, d'une alimentation pauvre en fruits et légumes, de l'obésité, de la sédentarité, du tabac ou encore d'une alimentation trop riche en sucre ou en sel.

Mais les chercheurs ont découvert qu'en l'espace d'une vingtaine d'années, le rôle joué par la pollution atmosphérique avait sensiblement augmenté. La part attribuable à la pollution a été évaluée à 33,7% dans les pays à bas et moyens revenus contre seulement 10,2% dans les pays à hauts revenus en 2013, en forte hausse depuis 1990.

«On pourrait éviter près des trois quarts des AVC»

En Asie du sud et en Afrique sub-saharienne, la part atteint même 40%, notamment à cause de la pollution de l'air intérieur due à l'utilisation de combustibles solides pour se chauffer ou faire la cuisine. Au-delà de la pollution, plusieurs autres facteurs de risques jouent un rôle croissant dans les AVC au niveau mondial. C'est notamment le cas de l'obésité et de la sédentarité. Les consommations de boissons sucrées ont pour leur part augmenté de 84%, aboutissant à une augmentation du risque lié à ce facteur de 63%.

En contrôlant les facteurs de risques évitables liés au mode de vie «on pourrait éviter près des trois quarts des AVC dans le monde» estime Valery L. Feigin, de l'Université de technologie d'Auckland (Australie) qui a dirigé l'étude. Il appelle les gouvernement à agir en taxant ou en légiférant sur le tabac, l'alcool, les boissons sucrées ou les graisses saturées.