SANTEContamination massive au VIH en Inde

Sang contaminé en Inde: Plus de 2.200 personnes contractent le virus du sida en dix-sept mois

SANTEUn organisme qui dépend du ministère de la Santé reconnaît que l’accès au don du sang non contaminé est limité en raison de l’insuffisance d’appareils de détection...
20 Minutes avec agences

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Plus de 2.234 Indiens nouvellement infectés par le virus du sida ont été recensés par l’agence nationale chargée de la lutte contre le sida (Naco) entre octobre 2014 et mars 2016.

Une contamination massive liée à une transfusion sanguine, a révélé, en mai, Chetan Kothari un militant indien ayant soumis une demande de RTI (droit à l’information) qui permet d’avoir accès aux données de l’administration.

264 cas ont été enregistrés à New Delhi

L’Etat le plus peuplé de l’Inde, l’Uttar Pradesh (nord), apparaît en tête avec 361 patients contaminés par du sang contenant le VIH, suivi par le Gujarat (ouest) avec 292 cas et le Maharashtra (ouest) avec 276. Dans la capitale, New Delhi, 264 cas ont été enregistrés.

« Je voulais savoir ce que faisait le gouvernement pour assurer aux gens qu’ils ont accès à du sang non contaminé. Et ces données montrent que le sang n’est pas soumis à une détection du VIH en dépit de la connaissance des risques », a expliqué Chetan Kothari, en transmettant les documents à l’AFP.

La loi prévoit que les hôpitaux testent les donneurs

La Naco, qui dépend du ministère de la Santé, reconnaît sur son site internet que l’accès à du sang non contaminé, en particulier en zone rurale, est limité en raison de l’insuffisance d’appareils de détection.

Elle assure également que l’Inde est en train d’améliorer le suivi du sang et les technologies dédiées pour empêcher toute transmission du sida. La loi prévoit d’ailleurs que les hôpitaux testent les donneurs et leur sang pour toute sorte d’infection, dont le VIH, l’hépatite B et C et le paludisme.

2,5 millions d’Indiens sont porteurs du virus du sida

L’inde compterait 2,5 millions d’Indiens porteurs du virus du sida, selon les statistiques officielles. Cependant, un responsable de la Naco a estimé, mercredi, que ce chiffre n’était « pas scientifique » car il résultait des réponses de patients et ne représentait que moins de 1 % du nombre de cas de VIH dans le pays.