HIGH-TECHLes téléphones portables ne favoriseraient pas le cancer du cerveau

Cancer du cerveau: Le boom des téléphones portables mis hors de cause

HIGH-TECHC'est ce qu'affirme une étude australienne publiée la semaine dernière dans «The International Journal of Cancer Epidemiology»...
le 15/03/2013 Illustration d'une personne qui téléphone dans le tram
le 15/03/2013 Illustration d'une personne qui téléphone dans le tram - FABRICE ELSNER/20MINUTES
20 Minutes avec agence

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Le nombre de cancers du cerveau est resté relativement stable ces trente dernières années en Australie, malgré une explosion de l’utilisation des téléphones portables. Alors que certains faisaient le lien entre les ondes et l’apparition de cette pathologie, il n’existerait en fait aucune preuve scientifique sur le sujet. C’est ce qu’affirme une étude australienne publiée la semaine dernière dans The International Journal of Cancer Epidemiology.

De meilleures méthodes de diagnostic

Le travail des scientifiques a en effet montré qu’entre 1987 et aujourd’hui, le taux d’équipement en téléphone mobile de la population du pays âgée de plus de 20 ans est passé de 9 à 90 %.

Or, sur une période quasiment correspondante, de 1982 à 2012, la fréquence moyenne des cancers du cerveau n’a pas augmenté de façon significative. Ou en tout cas pas autant qu’annoncé par certains spécialistes, qui avançaient la possibilité d’une augmentation de 50 % des cas à cause des portables.

Si une hausse notable a en effet été perçue chez les plus de 70 ans, les spécialistes indiquent qu’elle a commencé avant le boom des mobiles et peut s’expliquer par de meilleures méthodes de diagnostic.

Plusieurs études convergent dans ce sens

La tendance démontrée par les chercheurs ne se vérifierait pas qu’en Australie. « Notre étude suit celles déjà publiées aux États-Unis, en Angleterre, dans les pays nordiques et en Nouvelle-Zélande, où aucune confirmation de l’hypothèse "les téléphones portables causent le cancer" n’a pu être trouvée », a ainsi expliqué à The Conversation le Professeur Simon Chapman, auteur principal de l’étude.

Reste que pour d’autres scientifiques, il faudra attendre encore longtemps avant de pouvoir confirmer l’innocuité des téléphones portables, tant leurs éventuels effets nocifs peuvent être longs à apparaître.