ETUDELe bon cholestérol ne limiterait pas les risques d'infarctus

Infarctus: Le bon cholestérol ne limiterait pas les risques

ETUDESi certains médicaments font réellement croître le taux de bon cholestérol, ils ne font pas diminuer les accidents cardiovasculaires…
20 Minutes avec agences

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Contrairement à une idée répandue chez les cardiologues, l’augmentation du taux de bon cholestérol (HDL) dans le sang ne protégerait pas des accidents cardiovasculaires, dont les infarctus.

Des essais cliniques ont ainsi été effectués sur la molécule evacetrapib, permettant de faire croître de 130 % la quantité de HDL tout en abaissant le mauvais cholestérol (LDL) de 37 %. Ce médicament avait un moment été présenté comme potentiellement miraculeux.

Aucune incidence sur la diminution des accidents vasculaires cérébraux

Pourtant, « nous avons été déçus et aussi surpris de ces résultats », a déclaré le docteur Stephen Nicholls, professeur de cardiologie à l’Université d’Alelaide (Australie), l’un des principaux auteurs de l’étude, publiée le week-end dernier par l’American College of Cardiology (ACC).

En effet, après 18 mois de traitement, aucune différence n’a été observée en matière d’accidents vasculaires cérébraux ou concernant le nombre de décès qui en résultent, entre les sujets qui avaient pris un placebo et ceux qui avaient reçu le médicament.

Un troisième échec dans cette classe de médicaments

« Nous nous efforçons de comprendre comment une molécule qui semble produire tous les effets souhaitables sur les niveaux de cholestérol ne permet pas aussi de produire les résultats cliniques recherchés », a résumé Stephen Nicholls.

La confusion entre l’inefficacité du traitement sur les infarctus et l’idée qu’en ont les spécialistes est d’autant plus grande que les essais cliniques de l’evacetrapib marquent le troisième échec de cette classe de médicaments dans la lutte contre les accidents cardiovasculaires.