GROSSESSEL'origine de la fausse couche identifiée pour la première fois

L'origine de la fausse couche identifiée pour la première fois

GROSSESSELa découverte des scientifiques pourrait changer la vie de nombreuses femmes, alors qu’1 femme sur 100 est victime de fausses couches à répétition…
Clémence Apetogbor

Clémence Apetogbor

C’est une épreuve qui touche 1 femme sur 100. Des scientifiques britanniques de l’université de Warwick ont étudié l’origine des fausses couches à répétition.

Dans leur étude, publiée pour la première fois en décembre 2015 dans la revue Stem Cells, il apparaît que le manque de cellules-souches dans la paroi utérine serait à l’origine de ce fléau.

Vieillissement accéléré de la paroi utérine

Comme le rapporte le Guardian, qui a analysé cette étude, le déficit de ces cellules provoque un vieillissement accéléré de la muqueuse, et entraîne l’échec de la grossesse.

« Nous avons découvert que la muqueuse utérine chez les patientes souffrants de fausses couches récurrentes était déjà défectueuse avant la grossesse », a expliqué Jan Brosen, professeur d’obstétrique.

L’équipe de chercheurs a analysé 183 tissus de muqueuses de femmes ayant déjà connu une fausse couche.

Prévenir les fausses couches multiples

« J’estime que ces anomalies pourront être corrigées avant qu’une patiente ne tente de contracter une autre grossesse », a ajouté le professeur.

« De nouvelles interventions visant à améliorer la muqueuse de l’utérus seront pilotées au printemps 2016 », a déclaré de son côté Siobhan Quenby, co-auteure de l’étude, qui explique que le véritable challenge est d’augmenter le nombre des cellules-souches dans la muqueuse utérine.

« Notre objectif sera double. Tout d’abord, nous souhaitons améliorer les dépistages pour les femmes qui seraient susceptibles de faire des fausses couches à répétition grâce à de nouveaux tests de l’endomètre. Deuxièmement, il y a un certain nombre de médicaments et d’interventions qui ont le potentiel d’augmenter le nombre de cellules-souches dans la muqueuse de l’utérus », a-t-elle conclu.