Trouver un(e) gynécologue de confiance, ça prend du temps
TEMOIGNAGES•Nos internautes partagent avec « 20 Minutes » leurs expériences…Anissa Boumediene
Un gynécologue, c’est plus qu’un médecin. C’est celui (ou celle) qui accompagne les femmes tout au long de leur vie de femme. Contraception, désagréments intimes, maladie ou encore envies d’enfant, le gynécologue en sait plus souvent plus sur une femme que son propre entourage. Mais entre la gêne, la peur et la pudeur, ce n’est pas toujours facile de se sentir en confiance avec ce praticien. Et parfois, il faut des années et plusieurs essais avant trouver celui ou celle qui convient. Les lectrices de 20 Minutes partagent leurs expériences.
Le blocage total
Souvent, l’appréhension de consulter un gynécologue se manifeste chez les très jeunes femmes. Pour elles, comme pour d’autres, l’idée de devoir se dévêtir partiellement ou entièrement et de se soumettre à un examen intime provoque un blocage total. « J’ai la phobie des gynécologues », confie Hélène, qui est loin d’être seule à avoir peur.
« Je n’en ai encore jamais consulté un gynécologue et je ne compte pas en voir du tout, sauf cas d’urgence », tranche Mélanie. Pour la jeune femme de presque 19 ans, « très pudique », cette crainte est à « la limite de la phobie ». « Ce n’est pas agréable de se montrer, ça me bloque et me met très mal à l’aise, poursuit la jeune femme. Sans compter les questions sur la sexualité. »
En tester plusieurs avant de trouver le bon
Il faut bien l’admettre, au moment de se retrouver nue lors d’une consultation et de se faire faire un frottis, nombreuses sont celles qui préféreraient encore se faire soigner une carie. Pour certaines, ce n’est qu’après avoir testé plusieurs gynécologues qu’elles ont trouvé le bon. Après une expérience douloureuse, Manon a changé de spécialiste. « Celle que je consultais n’était pas très aimable et pas très accueillante. Elle me mettait mal à l’aise et ne répondait pas vraiment à mes questions. Ma gynécologue actuelle est plus sympathique et je me sens plus libre de lui poser mes questions, sans être gênée. »
Gwendoline a elle aussi changé de spécialiste. « Je suis en totale confiance avec mon gynécologue depuis que j’ai changé de praticien », témoigne la jeune femme. « Avant je consultais une femme, mais elle ne m’a pas traitée de manière très professionnelle après une fausse couche. Donc je suis allée chez un gynécologue homme après avoir reçu de bons échos et je ne suis pas déçue ! C’est grâce à lui que j’ai découvert mon endométriose et je me sens enfin prise en charge à 100 % et en sécurité. Il me rassure et respecte parfaitement mon intimité et ma dignité. Ces coups durs m’ont fait prendre conscience d’une seule chose : le gynécologue que l’on choisit est très important et il ne faut pas hésiter à en consulter plusieurs pour trouver le bon », conclut la jeune femme.
Homme ou femme ?
D’ailleurs cette question est récurrente : faut-il choisir un gynécologue homme ou femme ? Il n’y a bien sûr pas de réponse toute faite, chaque femme se fait sa propre idée. « Comment faites-vous pour consulter un gynécologue homme ? » interroge une internaute. « Moi je ne peux pas, cela me met trop mal à l’aise. » Un sentiment partagé par Sylvie, qui a fini par changer d’avis. « Ma gynécologue est une femme et elle est très bien. Quand j’étais plus jeune, je ne voulais pas consulter d'homme. Je pensais qu’avec une femme, faite comme moi, ce serait moins gênant, bref, je me sentais plus à l’aise, se souvient-elle. Mais lorsque mon frottis a révélé un début de cancer du col de l’utérus, j’ai dû consulter un chirurgien gynécologue et c’était un homme. » Une expérience qui lui a fait changer d’avis. « Il m’a bien soignée et depuis cet épisode, peu m’importe qu’il s’agisse d’un homme ou d'une femme du moment qu’il ou elle sauve des vies. »
Pour de nombreuses internautes, consulter un homme est devenu une évidence. « Après avoir consulté plusieurs femmes qui m’ont toutes déçue, je suis en totale confiance avec mon gynéco, confie une mère de famille. Il m’a suivi durant mes grossesses à risques et il est très à l’écoute. Je n’en changerais pour rien au monde. » Même constat pour Véronique : « J’ai eu les deux et à compétences égales, l’homme est plus doux », peut-être « parce qu’en tant qu’homme, il ne peut vivre notre situation. »
Que l’on opte pour un homme ou une femme, tout est d’abord une affaire de confiance. « J’ai une totale confiance en ma gynéco. C’est elle qui m’a permis de concevoir mes deux bébés », raconte Elodie. « Je n’ai pas hâte qu’elle parte à la retraite, ça va être dur de trouver un autre médecin comme elle. »