SANTELa grande conférence de santé s'ouvre malgré le boycott des médecins

La grande conférence de santé s'ouvre malgré le boycott des médecins

SANTEOpposés à la Loi Santé de Marisol Touraine, les cinq principaux syndicats de médecins libéraux boycottent la conférence qui s’ouvre ce jeudi…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La Grande conférence de santé qui s’ouvre ce jeudi doit réunir étudiants, médecins et infirmiers et être l’occasion d’évoquer la formation initiale et continue des professionnels de santé et leurs conditions d’exercice.

Cette vaste concertation, qui entend réunir près de 300 personnes, doit également permettre aux professionnels de santé de parler de la diversification de leurs carrières. Mais ce grand raout est boycotté par les principaux syndicats de médecins libéraux, qui tiendront parallèlement leurs propres « assises de la médecine libérale ». Cette conférence de santé « est une mascarade médiatique », a déploré le docteur Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France, sur France Inter.



Pas de réformes d’ampleur

Sur fond de contestation des professionnels de santé opposés à la Loi Santé, cette conférence ne devrait pas donner naissance à des mesures d’ampleur. Dans Les Echos, Marisol Touraine a annoncé dans un premier temps sa volonté de poursuivre « la régionalisation du numerus clausus » en fonction des besoins régionaux. Une expérience a déjà été menée dans dix régions.

La filière universitaire de médecine générale sera par ailleurs renforcée, avec la « création de 40 postes d’assistants chefs de clinique en médecine générale pour 2016 et 40 autres pour 2017 », financés « sur le budget de la Sécurité sociale cette année, et non sur celui de l’enseignement supérieur ».

Vers une revalorisation des tarifs de la consultation

Concernant le tarif de la consultation, la ministre se dit « favorable à une évolution de la rémunération » bien que « cela relève de la négociation entre l’assurance maladie et les médecins ». Les discussions sur la nouvelle convention doivent commencer d’ici quelques semaines.

« Il faudra sans doute aussi, ajoute la ministre, simplifier le millefeuille des rémunérations complémentaires », comme celle versée par la Sécurité sociale aux médecins qui participent à des objectifs de santé publique : « Elles sont tellement nombreuses que les médecins s’y perdent, alors que les patients ne savent même pas qu’elles existent ».

La conférence de santé sera clôturée jeudi en fin d’après-midi par le Premier ministre Manuel Valls.