Un robot chirurgical réalise une première ablation de sein en France
MEDECINE•Un chirurgien français a utilisé le robot «Da Vinci XI», fabriqué aux Etats-Unis par la Nasa, pour effectuer une mastectomie...20 Minutes avec agence
C’est une première. Une ablation doublée d'une reconstruction mammaire vient d’être effectuée à l’aide d’un robot chirurgical à l’hôpital Gustave-Roussy de Villejuif (Val-de-Marne). L’équipe du docteur Benjamin Sarfati a, en effet, fait appel à Da Vinci XI, une machine fabriquée aux Etats-Unis par la Nasa, pour soigner Anna, première patiente à bénéficier de cette technologie de pointe.
Dans le cadre d’un essai clinique portant sur 35 patientes
« Je n’ai même pas l’impression d’avoir subi une ablation, j’ai juste une cicatrice de 6 centimètres qui ne se voit pas. (…) Moralement et esthétiquement parlant, on est quand même dans une avancée fabuleuse », a confié l’intéressée à RTL.
Cette opération a été autorisée par l’Agence du médicament dans le cadre d’un essai clinique portant sur 35 patientes. L’étude doit permettre de démontrer les éventuels avantages de ce type d’opération et de mesurer les effets postopératoires, comme de possibles infections.
Seulement trois petites incisions dissimulées sous l’aisselle
De son côté, le Dr Sarfati assure déjà un « gain esthétique » majeur, puisque, comme il le souligne dans Le Parisien, que « le robot permet de retirer la glande mammaire puis de poser la prothèse en pratiquant seulement trois petites incisions dissimulées sous l’aisselle. Classiquement, cela supposait une grande incision sur ou sous le sein ».
A noter qu’Anna, jeune mère de 39 ans, s’est portée volontaire et bénéficiait là d’un traitement préventif, « comme Angelina Jolie » précise-t-elle. « Pour y avoir accompagné ma mère pendant huit ans et demi, avant son décès d’un cancer au printemps dernier, je connais assez cet hôpital », conclut la patiente, qui espère grâce à cette mastectomie éviter la maladie.
>> A lire ici : L’ablation préventive des seins réduirait le risque de cancer
C’est en effet au printemps que chez la jeune femme avait été décelée d’une mutation du gène BRCA. Héréditaire, ce dernier l’exposait au risque de développer un cancer du sein ou des ovaires.