IVG: Le gouvernement lutte sur le Net contre les sites anti-avortement
WEB•La minitres de la Santé vient de lancer, via Twitter, la campagne « cliquer sur ivg.gouv.fr »...20 Minutes avec agence
Le site anti-avortement ivg.net, géré par l’association « SOS détresse », est dans le viseur du gouvernement. Pourquoi ? Tout simplement parce que le site arrive toujours en bonne place sur Google, coiffant au poteau celui du gouvernement ivg.gouv.fr.
Le gouvernement vient donc de passer un nouveau cap dans sa guerre sur le Net contre les anti-IVG (interruption volontaire de grossesse) en demandant le soutien des internautes. Et la ministre de la Santé Marisol Tourraine de lancer, elle-même via Twitter, la campagne « cliquer sur ivg.gouv.fr ».
« Merci à toutes et tous. On continue la mobilisation ! Allez sur votre moteur de recherche, tapez "IVG" & cliquez sur https ://t.co/CEVcOQ7IMB — Marisol Touraine (@MarisolTouraine) January 7, 2016 »
L’afflux de clics ne suffit pas toujours à réveiller Google
L’idée ? Plus les internautes cliqueront sur ivg.gouv.fr, plus Google fera monter le site gouvernemental en première position. Ce qui devrait renvoyer dans les tréfonds du Web ivg.net, déjà pointé du doigt dans une enquête de l’AFP « Plongée dans les nouvelles méthodes des anti-avortement » publiée en 2012.
L’astuce peut effectivement porter ses fruits. En effet, Google a plus de chances de référencer un site qui reçoit la visite de nombreux internautes. Mais l’afflux de clics ne suffit pas toujours à réveiller Google. Un site abondamment cité par d’autres ou un nom en adéquation avec le sujet sont aussi des stratégies gagnantes.
>> A lire ici : Les sites relayant des infos mensongères sur l’IVG bientôt passibles de poursuites ?
Le ministère a sorti le chéquier
Une autre solution consiste alors à payer le moteur de recherche pour mieux apparaître dans les résultats, ce que fait effectivement ivg.net, précise L’Express.
Alors que le gouvernement s’est toujours refusé à payer pour être mieux vu, Marisol Touraine a confirmé à l’hebdomadaire que le ministère avait sorti le chéquier pour une campagne démarrée le 28 septembre et qui s’est achevée le 17 décembre dernier. Et la guerre est loin d’être terminée puisque « d’autres sont prévues en 2016 ».