JUSTICEGardasil: L'enquête sur le vaccin classée sans suite

Gardasil: L'enquête sur le vaccin classée sans suite

JUSTICELe parquet de Paris n'a pas établi de lien entre le vaccin contre le cancer du col de l'utérus et des pathologies du système nerveux...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’enquête sur le Gardasil a été classée sans suite. Le parquet de Paris a en effet considéré qu’il n’y avait pas de lien direct entre ce vaccin et des pathologies du système nerveux dénoncées par des patientes, selon une source judiciaire.

>> A lire aussi : « Les laboratoires pharmaceutiques pratiquent un vrai racket »

Ce vaccin contre le cancer du col de l’utérus, commercialisé par le groupe franco-américain Sanofi Pasteur MSD, avait été l’objet d’une première plainte au pénal fin 2013. Cinquante femmes s’étaient jointes à la procédure. Le parquet de Paris a classé l’enquête le 26 octobre.

Scléroses en plaques

En septembre, l’Agence française du médicament (ANSM) avait assuré que les vaccins contre les infections à papillomavirus (HPV), elles-mêmes causes des cancers, n’entraînaient « pas d’augmentation du risque global de survenue de maladies auto-immunes », après une vaste étude menée avec l’Assurance maladie sur plus de 2 millions d’adolescentes.

L’un des avocats en pointe dans ce dossier, Me Jean-Christophe Coubris, avait mis en cause le vaccin notamment dans la survenue de scléroses en plaques, de lupus, des encéphalomyélites aigües disséminées (inflammations du système nerveux central) et des myofasciites à macrophages (une maladie qui se traduit par des douleurs musculaires et une fatigue chronique).

Un calvaire

L’une des premières plaignantes qui était sortie de l’ombre, Marie-Océane, une jeune Landaise, avait décrit un calvaire après la prise du vaccin : de puissants vertiges, des symptômes proches de la sclérose en plaques, jusqu’à une attaque qui l’avait laissée sur un fauteuil roulant.

Son état s’était ensuite stabilisé. La plainte s’adossait à une double expertise demandée par la Commission régionale de conciliation et d’indemnisation des accidents médicaux d’Aquitaine, qui retenait une imputabilité de la pathologie à la vaccination, mais estimait également qu’une éventuelle vulnérabilité génétique avait pu jouer.

Mais, après l’étude menée avec l’Assurance maladie, l’ANSM estimait en septembre dernier que « les bénéfices attendus de cette vaccination en termes de santé publique restent bien plus importants que les risques auxquels elle peut exposer les jeunes filles ».

En France, la vaccination est recommandée par le Haut Conseil de la santé publique chez les jeunes filles entre 11 et 14 ans, avec un rattrapage possible jusqu'à 19 ans.

Le cancer du col de l'utérus est le onzième cancer en termes d'incidence chez la femme en France. Près de 3.000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année dans le pays et le nombre de décès liés à ce cancer est de 1.000 par an.