Par l’intermédiaire de la Mildeca (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives), le gouvernement s’attelle au problème des addictions au travail. Une opération d’envergure vise 6 000 médecins du travail, formés à la prévention des risques d’addiction. Voici 5 chiffres illustrant la réalité de ce fléau en entreprise.

91 % des dirigeants déclarent que les salariés de leur entreprise consomment au moins un produit psychoactif. Dirigeants, encadrants et personnels RH sont donc quasiment unanimes dans leur estimation des consommations, tous produits confondus.

7,8 % des salariés ont un problème avec l’alcool. Monter dans l’encadrement serait un facteur de risque de consommer plus d’alcool puisque les cadres sont proportionnellement plus concernés. Par ailleurs, 64 % des personnes interrogées reconnaissent que l’usage d’alcool des salariés a un impact sur l’efficacité au travail.

34 % des médecins du travail se disent formés en addictologie alors que dans le même temps, 90 % d’entre eux ont été sollicités par un DRH pour des problèmes d’alcool. Leur rôle en matière de prévention est pourtant central puisqu’ils connaissent le monde du travail, ses contraintes et les ressources dont dispose l’entreprise pour améliorer la santé des travailleurs.

9 % des actifs ayant un travail ont consommé du cannabis en 2014. Un chiffre en nette hausse puisqu’il était de 6,8 % quatre ans auparavant. Le taux monte à 16 % chez les demandeurs d’emploi.

21,7 % des agriculteurs ont une consommation quotidienne d’alcool. C’est le ratio le plus élevé toutes professions confondues, devant les artisans, commerçants (17,1 %) et les ouvriers (13,3 %).

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