Cancer du colon: Boire du café quotidiennement réduirait les risques de récidive
SANTE•Les effets ont été observés dès quatre tasses quotidiennes de café...20 Minutes avec agences
Au-delà de ses bienfaits sur Alzheimer, la consommation quotidienne de café réduirait nettement les risques de rechute du cancer du colon et accroîtrait ainsi les chances de guérison. C’est ce qui ressort d’une vaste étude (*) publiée ce lundi dans le Journal of Clinical Oncology.
Un risque de récidive réduit de 42 %
Ainsi, les travaux des chercheurs du centre du cancer gastro-intestinal Dana-Farber de Boston (Massachusetts) révèlent que, pour les malades, le fait de boire au moins quatre tasses de café tous les jours (environ 460 milligrammes de caféine), a été bénéfique, réduisant de 42 % le risque d’une réapparition du cancer et de 33 % celui de décéder de toutes autres causes, comparativement aux participants qui ne consommaient pas de café. A dose plus faible (deux à trois tasses de café par jour), l’effet protecteur a été jugé modeste voire nul lorsque le patient buvait une tasse de café (ou moins) par jour précisent les scientifiques.
Deux cafés par jour pour lutter contre les troubles de l’érection
Les effets protecteurs proviendraient uniquement de la caféine
Le Dr Charles Fuchs, directeur du centre qui a piloté l’étude précise que la grande majorité des récidives du cancer du colon se produisent dans les cinq ans après le traitement et sont rares au-delà. Concernant les participants de l’étude, le risque de récurrence est de 35 % sans prendre en compte l’effet de la caféine.
Les auteurs de l’étude soulignent que l’analyse des résultats laissait apparaître que les effets protecteurs du café étaient entièrement dus à la caféine et non pas à d’autres composants sans pouvoir en expliquer le mécanisme, d’où une nécessité d’approfondir les recherches.
(*) Cette étude a porté sur près de 1.000 participants qui ont répondu à un questionnaire sur leurs habitudes diététiques au début de l’étude, pendant leur chimiothérapie et de nouveau un an après. A noter que les patients suivis dans le cadre de l’étude avaient tous été traités par de la chirurgie et de la chimiothérapie pour un cancer colorectal au stade 3 [étape où les cellules cancéreuses avaient envahi les ganglions lymphatiques proches de la tumeur mais pas au-delà].