SANTELe retour des allergies à l'ambroisie

Le retour des allergies à l'ambroisie

SANTEChaque année dès la mi-août, l'ambroisie libère ses pollens allergisants...
Anissa Boumediene

Anissa Boumediene

Dégainez vos mouchoirs ! Comme chaque année, la deuxième quinzaine d’août marque le retour des pollens d’ambroisie, et des allergies qu’elle déclenche en masse.

Des pollens jusqu’en octobre

Là où le rhume des foins vient cueillir les allergiques dès le printemps, les pollens d’ambroisie, eux, sont plus tardifs. Cette plante entre en floraison au mois de juillet et répand ses pollens dans l’air de la mi-août au mois d’octobre, avec un pic d’intensité en septembre.

Très envahissante, l’ambroisie prolifère dans les zones en friche et peut atteindre jusqu’à deux mètres de hauteur. Cette plante s’est d’abord implantée dans l’Allier, avant de coloniser toute la région Rhône-Alpes. Mais elle ne s’arrête pas là et s’étend déjà vers le nord (Bourgogne), le sud (vallée du Rhône) et l’ouest (région Centre et Aquitaine).

Prendre son traitement sans tarder

Rien que dans la région lyonnaise, 10 à 20 % de la population serait allergique à l’ambroisie. Avec des symptômes classiques tels que de rhinites, conjonctivites et difficultés respiratoires, l’allergie à cette plante peut dans des cas plus graves causer des crises d’urticaire et d’asthme sévère.

Pour l’heure, selon le Réseau National de surveillance aérobiologique (RNSA), le risque est de niveau moyen et limité aux départements de l’Ardèche (07) et de la Drome (26). Il devrait toutefois s’étendre et gagner en intensité dans les prochains jours. Mais il est recommandé aux personnes allergiques à l’ambroisie de prendre son traitement antihistaminique sans tarder, avant que le risque allergique ne soit trop élevé.

Une plante qui coûte cher

Avec « des coûts de santé estimés pour la seule région Rhône-Alpes à 15 millions d’euros par an », selon les chiffres publiés en avril dernier par la commission des Affaires sociales, l’ambroisie est une plante qui coûte cher. La lutte contre cette mauvaise herbe figure même parmi les objectifs du troisième plan national santé-environnement.

Pour s’en débarrasser, le défrichage des zones à risque est encore ce qu’il y a de plus efficace, dès le mois de juin : quand elle est facilement la reconnaître et que la floraison n’a pas encore commencé. Et pour être sûr qu’elle ne recolonise pas le secteur défriché, mieux vaut lui couper l’herbe sous le pied en replantant à la place des plantes non allergisantes.