Sida: Un vaccin expérimenté sur des singes donne des résultats encourageants
ETUDE•D'après les chercheurs, le vaccin serait la meilleure stratégie de protection contre le VIH chez les humains...20 Minutes avec agences
Un pas de plus dans la lutte contre le sida. Un vaccin expérimental contre le VIH (virus de l’immunodéficience humaine), testé sur des singes, a donné des résultats encourageants, selon une étude publiée ce jeudi dans la revue américaine Science.
Ce vaccin « à double détente » consiste, dans un premier temps, à préparer le système immunitaire avec un autre agent pathogène avant de le doper avec une protéine se trouvant sur l’enveloppe du VIH. Celui-ci pourrait, d’après les auteurs de l’étude, être la meilleure stratégie de protection contre une infection par ce virus chez les humains.
50 % des singes ont été protégés grâce au vaccin
Pour mesurer les effets du sérum, les chercheurs ont tout d’abord injecté à des singes un vaccin contre un adénovirus (des virus liés à de nombreuses infections humaines) de façon à mettre en éveil leur système immunitaire. Dans un deuxième temps, ils leur ont donné une sorte de rappel avec, cette fois, une protéine purifiée formant l’enveloppe du VIH, déclenchant ainsi une réaction plus vigoureuse des cellules immunitaires.
Si l’on en croit les résultats de l’étude, le vaccin a permis d’obtenir une protection totale chez la moitié des douze singes contre une infection par le virus de l’immunodéficience simienne (VIS), similaire au VIH chez les humains. De surcroît, ces travaux démontrent qu’il existe un lien très fort entre la capacité de protection de ce vaccin et le nombre d’anticorps produits pour combattre le virus.
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Des essais sur l’homme devraient voir le jour
D’après Dan Barouch, virologue et professeur à la faculté de médecine de l’Université de Harvard, qui a participé à l’étude, cet essai « ouvre la voie à l’évaluation d’un vaccin candidat pour les humains ». C’est pourquoi le groupe pharmaceutique américain Johnson & Johnson, dont des chercheurs participent à ces travaux, recrute actuellement 400 volontaires aux Etats-Unis et au Rwanda pour mener un premier essai clinique. D’autres volontaires devraient être enrôlés en Afrique du Sud, en Ouganda et en Thaïlande.