INNOVATIONEtats-Unis: Un capteur qui détecte la viande avariée

Etats-Unis: Un capteur qui détecte la viande avariée

INNOVATIONL'outil détecte la putrescine ou la cadavérine à l’odeur nauséabonde...
20 Minutes avec agence

20 Minutes avec agence

Deux jours après le démantèlement, en Europe, d'un vaste trafic de viande de cheval impropre à la consommation, l'invention pourrait rencontrer le succès. Voire devenir incontournable.

Un capteur capable de détecter la viande avariée vient, en effet, d'être mis au point par une équipe de chercheurs de l'Institut de technologie du Massachussetts (MIT). Fourni de nanotubes de carbone et intégré à l’emballage, ce capteur pourrait simplement indiquer si l’aliment est propre ou non à la consommation, résume Sciences et Avenir.

Les données lues et décodées avec un smartphone

Comment ça marche? Lorsque la viande pourrit, elle émet certains gaz appelés amines (qui possèdent un atome d’azote), comme la putrescine ou la cadavérine à l’odeur nauséabonde. Pour les détecter, les chercheurs du MIT ont donc employé des nanotubes de carbones auxquels ont été greffés des groupements chimiques (métalloporphyrines) qui présentent des affinités avec ces amines.

Lorsque ces dernières détectent la putrescine ou la cadavérine, la résistance des nanotubes de carbone est modifiée et le capteur de petite taille voit son courant électrique baisser. Si l’on en croit Timothy Swager, professeur de chimie au MIT, les données du capteur peuvent facilement être lues et décodées à l’aide d’un smartphone.

Venir à bout du gaspillage alimentaire

Ici, pas de scandale sanitaire dans le viseur de ces chercheurs qui, eux, espèraient simplement venir à bout du gaspillage alimentaire, alors que «les gens mettent régulièrement à la poubelle des aliments qui ne sont pas forcément mauvais», confie Timothy Swager.

Et ces informations «plus précises que la date de péremption», selon lui, devraient nous permettre de garder notre viande quelques jours de plus. Ceci alors que selon la Food and Agriculture Organization (FAO), 1,3 milliard de tonnes de nourriture sont perdues chaque année avant même d’être consommées par les ménages.