PIQUREVaccins: Les Français de plus en plus difficiles à convaincre

Vaccins: Les Français de plus en plus difficiles à convaincre

PIQURELe Conseil constitutionnel doit statuer, ce vendredi, sur le caractère obligatoire de certains vaccins...
20 Minutes avec agences

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Pourquoi faire vacciner (1) ses enfants et contre quelles maladies? Alors que le Conseil constitutionnel doit statuer, ce vendredi, sur le caractère obligatoire de certains vaccins, un nombre grandissant de Français s'interroge sur le bien-fondé de la vaccination

Car la France est le dernier pays industrialisé avec l'Italie à imposer encore certains vaccins (tétanos, diphtérie et polio), qui conditionnent notamment l'accès des enfants aux crèches et aux écoles.

Yonne: des parents devant la justice faute d'avoir fait vacciner leur fille

Près d'un parent sur dix ne vaccine plus ses enfants aux Etats-Unis

le Conseil constitutionnel doit statuer, ce vendredi, sur le caractère obligatoire de certains vaccins

Pourquoi faire vacciner (1) ses enfants et contre quelles maladies? Alors que le Conseil constitutionnel doit statuer, ce vendredi, sur le caractère obligatoire de certains vaccins, un nombre grandissant de Français s'interroge sur le bien-fondé de la vaccination

Car la France est le dernier pays industrialisé avec l'Italie à imposer encore certains vaccins (tétanos, diphtérie et polio), qui conditionnent notamment l'accès des enfants aux crèches et aux écoles.

Yonne: des parents devant la justice faute d'avoir fait vacciner leur fille

Près d'un parent sur dix ne vaccine plus ses enfants aux Etats-Unis


Pourquoi faire vacciner (1) ses enfants et contre quelles maladies? Alors que le Conseil constitutionnel doit statuer, ce vendredi, sur le caractère obligatoire de certains vaccins, un nombre grandissant de Français s'interroge sur le bien-fondé de la vaccination

Car la France est le dernier pays industrialisé avec l'Italie à imposer encore certains vaccins (tétanos, diphtérie et polio), qui conditionnent notamment l'accès des enfants aux crèches et aux écoles.

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Près d'un parent sur dix ne vaccine plus ses enfants aux Etats-Unis


Yonne: des parents devant la justice faute d'avoir fait vacciner leur fille

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Car la France est le dernier pays industrialisé avec l'Italie à imposer encore certains vaccins (tétanos, diphtérie et polio), qui conditionnent notamment l'accès des enfants aux crèches et aux écoles.

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Près d'un parent sur dix ne vaccine plus ses enfants aux Etats-Unis

«On voit de plus en plus de parents qui arrivent en disant qu'ils ne veulent aucun vaccin ou alors seulement certains», déplore le Dr Robert Cohen, un pédiatre qui coordonne le réseau d'information sur les vaccinations Infovac. Il reconnaît toutefois que les refus complets sont pour l'instant très minoritaires.

Moins puissant qu'aux Etats-Unis où près d'un parent sur dix ne vaccine plus ses enfants, le mouvement anti-vaccin s'est pourtant développé ces dernières années en France, principalement grâce au relais d'Internet et des réseaux sociaux.

«Il y a trop d'incertitudes et pas assez de recul»

«Pour mon premier enfant né en 2008, j'ai fait entièrement confiance au pédiatre et fait tous les vaccins recommandés sans poser de questions, je l'ai même fait vacciner contre la grippe. Mais pour mon second, né en 2012, j'ai posé des questions sur chaque vaccination et nous avons décidé de reporter celle contre l'hépatite B à l'adolescence», raconte Emma C. qui travaille dans une société d'assurances.

Son amie Dorothée n'est pas non plus anti-vaccination. Mais elle n'envisage pas de vacciner sa fille avec le Gardasil, le vaccin contre le papillomavirus. «Il y a trop d'incertitudes, trop de mauvaises réponses et pas assez de recul», relève-t-elle.

Grippe: Pourquoi le vaccin a-t-il été si peu efficace?

Le Gardasil, le vaccin le plus contesté

Accusé par ses détracteurs de favoriser diverses maladies neurologiques dont la sclérose en plaques, le Gardasil - qui vise à prévenir le cancer du col de l'utérus - est, selon le Dr Cohen, l'un des vaccins les plus contestés à l'heure actuelle en France. Juste devant le vaccin contre les méningocoques C, responsables de certaines formes de méningites, alors que dans d'autres pays, la méfiance concerne surtout le vaccin contre la rougeole, soupçonné d'augmenter le risque d'autisme, à la suite d'une étude biaisée, retirée après sa publication.

Mais en France, les doutes portent également, dans une moindre mesure, sur le vaccin contre l'hépatite B, une infection virale susceptible, lorsqu'elle devient chronique, de provoquer des décès par cirrhose ou cancer du foie. Ce vaccin, qui a fait l'objet d'une polémique dès les années 1990 après une campagne de vaccination dans les écoles, est notamment soupçonné d'être à l'origine de plusieurs cas de sclérose en plaques (dont certains ont été indemnisés par les tribunaux alors même qu'aucun lien scientifique de causalité n'a jamais pu être établi).

Allemagne: un bébé meurt de la rougeole, débat relancé sur la vaccination

Milieux sociaux favorisés et médecine alternative

Pour Jacques Bessin, qui préside l'Union nationale des associations citoyennes de santé (Unacs), «les gens sont devenus réticents à cause de l'attitude des médecins qui nient en bloc les effets secondaires des vaccins et qui, comme les pouvoirs publics, sont encore souvent trop liés aux labos». Il dénonce également les incitations financières reçues par les médecins pour vacciner leurs patients âgés contre la grippe.

Le sociologue Jocelyn Raude, qui a travaillé sur la question, note que la méfiance actuelle date des années 1990 et qu'elle touche en priorité les milieux sociaux favorisés (cadres moyens, professions paramédicales) qui sont également ceux qui sont le plus attirés par les médecines parallèles. «Ils se posent beaucoup de questions et s'approprient des éléments de controverses sans forcément les maîtriser complètement», souligne-t-il.

La «mauvaise gestion» de la H1N1, grande fautive

Mais pour beaucoup d'experts, le principal responsable de la défiance actuelle serait la «mauvaise gestion» de la grippe pandémique A(H1N1) de 2009-2010 qui a abouti à vacciner des millions de gens alors qu'elle s'est finalement révélée largement moins agressive qu'annoncée.

Depuis cette pandémie, le taux de vaccination des populations à risque (personnes de plus de 65 ans ou atteintes de maladies chroniques) avoisine à peine les 50%, contre plus de 60% avant. La méfiance de la population face aux vaccins en général est pour sa part passée de 10% en 2005 à 40% en 2010, d'après l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé.

(1). Les députés ont supprimé, ce jeudi, du projet de loi Santé l'article qui prévoyait que les pharmaciens pourraient pratiquer certaines vaccinations, la ministre de la Santé Marisol Touraine souhaitant d'abord expérimenter la mesure.


«On voit de plus en plus de parents qui arrivent en disant qu'ils ne veulent aucun vaccin ou alors seulement certains», déplore le Dr Robert Cohen, un pédiatre qui coordonne le réseau d'information sur les vaccinations Infovac. Il reconnaît toutefois que les refus complets sont pour l'instant très minoritaires.

Moins puissant qu'aux Etats-Unis où près d'un parent sur dix ne vaccine plus ses enfants, le mouvement anti-vaccin s'est pourtant développé ces dernières années en France, principalement grâce au relais d'Internet et des réseaux sociaux.

«Il y a trop d'incertitudes et pas assez de recul»

«Pour mon premier enfant né en 2008, j'ai fait entièrement confiance au pédiatre et fait tous les vaccins recommandés sans poser de questions, je l'ai même fait vacciner contre la grippe. Mais pour mon second, né en 2012, j'ai posé des questions sur chaque vaccination et nous avons décidé de reporter celle contre l'hépatite B à l'adolescence», raconte Emma C. qui travaille dans une société d'assurances.

Son amie Dorothée n'est pas non plus anti-vaccination. Mais elle n'envisage pas de vacciner sa fille avec le Gardasil, le vaccin contre le papillomavirus. «Il y a trop d'incertitudes, trop de mauvaises réponses et pas assez de recul», relève-t-elle.

Grippe: Pourquoi le vaccin a-t-il été si peu efficace?

Le Gardasil, le vaccin le plus contesté

Accusé par ses détracteurs de favoriser diverses maladies neurologiques dont la sclérose en plaques, le Gardasil - qui vise à prévenir le cancer du col de l'utérus - est, selon le Dr Cohen, l'un des vaccins les plus contestés à l'heure actuelle en France. Juste devant le vaccin contre les méningocoques C, responsables de certaines formes de méningites, alors que dans d'autres pays, la méfiance concerne surtout le vaccin contre la rougeole, soupçonné d'augmenter le risque d'autisme, à la suite d'une étude biaisée, retirée après sa publication.

Mais en France, les doutes portent également, dans une moindre mesure, sur le vaccin contre l'hépatite B, une infection virale susceptible, lorsqu'elle devient chronique, de provoquer des décès par cirrhose ou cancer du foie. Ce vaccin, qui a fait l'objet d'une polémique dès les années 1990 après une campagne de vaccination dans les écoles, est notamment soupçonné d'être à l'origine de plusieurs cas de sclérose en plaques (dont certains ont été indemnisés par les tribunaux alors même qu'aucun lien scientifique de causalité n'a jamais pu être établi).

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Pour Jacques Bessin, qui préside l'Union nationale des associations citoyennes de santé (Unacs), «les gens sont devenus réticents à cause de l'attitude des médecins qui nient en bloc les effets secondaires des vaccins et qui, comme les pouvoirs publics, sont encore souvent trop liés aux labos». Il dénonce également les incitations financières reçues par les médecins pour vacciner leurs patients âgés contre la grippe.

Le sociologue Jocelyn Raude, qui a travaillé sur la question, note que la méfiance actuelle date des années 1990 et qu'elle touche en priorité les milieux sociaux favorisés (cadres moyens, professions paramédicales) qui sont également ceux qui sont le plus attirés par les médecines parallèles. «Ils se posent beaucoup de questions et s'approprient des éléments de controverses sans forcément les maîtriser complètement», souligne-t-il.

La «mauvaise gestion» de la H1N1, grande fautive

Mais pour beaucoup d'experts, le principal responsable de la défiance actuelle serait la «mauvaise gestion» de la grippe pandémique A(H1N1) de 2009-2010 qui a abouti à vacciner des millions de gens alors qu'elle s'est finalement révélée largement moins agressive qu'annoncée.

Depuis cette pandémie, le taux de vaccination des populations à risque (personnes de plus de 65 ans ou atteintes de maladies chroniques) avoisine à peine les 50%, contre plus de 60% avant. La méfiance de la population face aux vaccins en général est pour sa part passée de 10% en 2005 à 40% en 2010, d'après l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé.

(1). Les députés ont supprimé, ce jeudi, du projet de loi Santé l'article qui prévoyait que les pharmaciens pourraient pratiquer certaines vaccinations, la ministre de la Santé Marisol Touraine souhaitant d'abord expérimenter la mesure.

qu'aux Etats-Unis où près d'un parent sur dix ne vaccine plus ses enfants

«On voit de plus en plus de parents qui arrivent en disant qu'ils ne veulent aucun vaccin ou alors seulement certains», déplore le Dr Robert Cohen, un pédiatre qui coordonne le réseau d'information sur les vaccinations Infovac. Il reconnaît toutefois que les refus complets sont pour l'instant très minoritaires.

Moins puissant qu'aux Etats-Unis où près d'un parent sur dix ne vaccine plus ses enfants, le mouvement anti-vaccin s'est pourtant développé ces dernières années en France, principalement grâce au relais d'Internet et des réseaux sociaux.

«Il y a trop d'incertitudes et pas assez de recul»

«Pour mon premier enfant né en 2008, j'ai fait entièrement confiance au pédiatre et fait tous les vaccins recommandés sans poser de questions, je l'ai même fait vacciner contre la grippe. Mais pour mon second, né en 2012, j'ai posé des questions sur chaque vaccination et nous avons décidé de reporter celle contre l'hépatite B à l'adolescence», raconte Emma C. qui travaille dans une société d'assurances.

Son amie Dorothée n'est pas non plus anti-vaccination. Mais elle n'envisage pas de vacciner sa fille avec le Gardasil, le vaccin contre le papillomavirus. «Il y a trop d'incertitudes, trop de mauvaises réponses et pas assez de recul», relève-t-elle.

Grippe: Pourquoi le vaccin a-t-il été si peu efficace?

Le Gardasil, le vaccin le plus contesté

Accusé par ses détracteurs de favoriser diverses maladies neurologiques dont la sclérose en plaques, le Gardasil - qui vise à prévenir le cancer du col de l'utérus - est, selon le Dr Cohen, l'un des vaccins les plus contestés à l'heure actuelle en France. Juste devant le vaccin contre les méningocoques C, responsables de certaines formes de méningites, alors que dans d'autres pays, la méfiance concerne surtout le vaccin contre la rougeole, soupçonné d'augmenter le risque d'autisme, à la suite d'une étude biaisée, retirée après sa publication.

Mais en France, les doutes portent également, dans une moindre mesure, sur le vaccin contre l'hépatite B, une infection virale susceptible, lorsqu'elle devient chronique, de provoquer des décès par cirrhose ou cancer du foie. Ce vaccin, qui a fait l'objet d'une polémique dès les années 1990 après une campagne de vaccination dans les écoles, est notamment soupçonné d'être à l'origine de plusieurs cas de sclérose en plaques (dont certains ont été indemnisés par les tribunaux alors même qu'aucun lien scientifique de causalité n'a jamais pu être établi).

Allemagne: un bébé meurt de la rougeole, débat relancé sur la vaccination

Milieux sociaux favorisés et médecine alternative

Pour Jacques Bessin, qui préside l'Union nationale des associations citoyennes de santé (Unacs), «les gens sont devenus réticents à cause de l'attitude des médecins qui nient en bloc les effets secondaires des vaccins et qui, comme les pouvoirs publics, sont encore souvent trop liés aux labos». Il dénonce également les incitations financières reçues par les médecins pour vacciner leurs patients âgés contre la grippe.

Le sociologue Jocelyn Raude, qui a travaillé sur la question, note que la méfiance actuelle date des années 1990 et qu'elle touche en priorité les milieux sociaux favorisés (cadres moyens, professions paramédicales) qui sont également ceux qui sont le plus attirés par les médecines parallèles. «Ils se posent beaucoup de questions et s'approprient des éléments de controverses sans forcément les maîtriser complètement», souligne-t-il.

La «mauvaise gestion» de la H1N1, grande fautive

Mais pour beaucoup d'experts, le principal responsable de la défiance actuelle serait la «mauvaise gestion» de la grippe pandémique A(H1N1) de 2009-2010 qui a abouti à vacciner des millions de gens alors qu'elle s'est finalement révélée largement moins agressive qu'annoncée.

Depuis cette pandémie, le taux de vaccination des populations à risque (personnes de plus de 65 ans ou atteintes de maladies chroniques) avoisine à peine les 50%, contre plus de 60% avant. La méfiance de la population face aux vaccins en général est pour sa part passée de 10% en 2005 à 40% en 2010, d'après l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé.

(1). Les députés ont supprimé, ce jeudi, du projet de loi Santé l'article qui prévoyait que les pharmaciens pourraient pratiquer certaines vaccinations, la ministre de la Santé Marisol Touraine souhaitant d'abord expérimenter la mesure.


«On voit de plus en plus de parents qui arrivent en disant qu'ils ne veulent aucun vaccin ou alors seulement certains», déplore le Dr Robert Cohen, un pédiatre qui coordonne le réseau d'information sur les vaccinations Infovac. Il reconnaît toutefois que les refus complets sont pour l'instant très minoritaires.

Moins puissant qu'aux Etats-Unis où près d'un parent sur dix ne vaccine plus ses enfants, le mouvement anti-vaccin s'est pourtant développé ces dernières années en France, principalement grâce au relais d'Internet et des réseaux sociaux.

«Il y a trop d'incertitudes et pas assez de recul»

«Pour mon premier enfant né en 2008, j'ai fait entièrement confiance au pédiatre et fait tous les vaccins recommandés sans poser de questions, je l'ai même fait vacciner contre la grippe. Mais pour mon second, né en 2012, j'ai posé des questions sur chaque vaccination et nous avons décidé de reporter celle contre l'hépatite B à l'adolescence», raconte Emma C. qui travaille dans une société d'assurances.

Son amie Dorothée n'est pas non plus anti-vaccination. Mais elle n'envisage pas de vacciner sa fille avec le Gardasil, le vaccin contre le papillomavirus. «Il y a trop d'incertitudes, trop de mauvaises réponses et pas assez de recul», relève-t-elle.

Grippe: Pourquoi le vaccin a-t-il été si peu efficace?

Le Gardasil, le vaccin le plus contesté

Accusé par ses détracteurs de favoriser diverses maladies neurologiques dont la sclérose en plaques, le Gardasil - qui vise à prévenir le cancer du col de l'utérus - est, selon le Dr Cohen, l'un des vaccins les plus contestés à l'heure actuelle en France. Juste devant le vaccin contre les méningocoques C, responsables de certaines formes de méningites, alors que dans d'autres pays, la méfiance concerne surtout le vaccin contre la rougeole, soupçonné d'augmenter le risque d'autisme, à la suite d'une étude biaisée, retirée après sa publication.

Mais en France, les doutes portent également, dans une moindre mesure, sur le vaccin contre l'hépatite B, une infection virale susceptible, lorsqu'elle devient chronique, de provoquer des décès par cirrhose ou cancer du foie. Ce vaccin, qui a fait l'objet d'une polémique dès les années 1990 après une campagne de vaccination dans les écoles, est notamment soupçonné d'être à l'origine de plusieurs cas de sclérose en plaques (dont certains ont été indemnisés par les tribunaux alors même qu'aucun lien scientifique de causalité n'a jamais pu être établi).

Allemagne: un bébé meurt de la rougeole, débat relancé sur la vaccination

Milieux sociaux favorisés et médecine alternative

Pour Jacques Bessin, qui préside l'Union nationale des associations citoyennes de santé (Unacs), «les gens sont devenus réticents à cause de l'attitude des médecins qui nient en bloc les effets secondaires des vaccins et qui, comme les pouvoirs publics, sont encore souvent trop liés aux labos». Il dénonce également les incitations financières reçues par les médecins pour vacciner leurs patients âgés contre la grippe.

Le sociologue Jocelyn Raude, qui a travaillé sur la question, note que la méfiance actuelle date des années 1990 et qu'elle touche en priorité les milieux sociaux favorisés (cadres moyens, professions paramédicales) qui sont également ceux qui sont le plus attirés par les médecines parallèles. «Ils se posent beaucoup de questions et s'approprient des éléments de controverses sans forcément les maîtriser complètement», souligne-t-il.

La «mauvaise gestion» de la H1N1, grande fautive

Mais pour beaucoup d'experts, le principal responsable de la défiance actuelle serait la «mauvaise gestion» de la grippe pandémique A(H1N1) de 2009-2010 qui a abouti à vacciner des millions de gens alors qu'elle s'est finalement révélée largement moins agressive qu'annoncée.

Depuis cette pandémie, le taux de vaccination des populations à risque (personnes de plus de 65 ans ou atteintes de maladies chroniques) avoisine à peine les 50%, contre plus de 60% avant. La méfiance de la population face aux vaccins en général est pour sa part passée de 10% en 2005 à 40% en 2010, d'après l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé.

(1). Les députés ont supprimé, ce jeudi, du projet de loi Santé l'article qui prévoyait que les pharmaciens pourraient pratiquer certaines vaccinations, la ministre de la Santé Marisol Touraine souhaitant d'abord expérimenter la mesure.


«On voit de plus en plus de parents qui arrivent en disant qu'ils ne veulent aucun vaccin ou alors seulement certains», déplore le Dr Robert Cohen, un pédiatre qui coordonne le réseau d'information sur les vaccinations Infovac. Il reconnaît toutefois que les refus complets sont pour l'instant très minoritaires.

Moins puissant qu'aux Etats-Unis où près d'un parent sur dix ne vaccine plus ses enfants, le mouvement anti-vaccin s'est pourtant développé ces dernières années en France, principalement grâce au relais d'Internet et des réseaux sociaux.

«Il y a trop d'incertitudes et pas assez de recul»

«Pour mon premier enfant né en 2008, j'ai fait entièrement confiance au pédiatre et fait tous les vaccins recommandés sans poser de questions, je l'ai même fait vacciner contre la grippe. Mais pour mon second, né en 2012, j'ai posé des questions sur chaque vaccination et nous avons décidé de reporter celle contre l'hépatite B à l'adolescence», raconte Emma C. qui travaille dans une société d'assurances.

Son amie Dorothée n'est pas non plus anti-vaccination. Mais elle n'envisage pas de vacciner sa fille avec le Gardasil, le vaccin contre le papillomavirus. «Il y a trop d'incertitudes, trop de mauvaises réponses et pas assez de recul», relève-t-elle.

Grippe: Pourquoi le vaccin a-t-il été si peu efficace?

Le Gardasil, le vaccin le plus contesté

Accusé par ses détracteurs de favoriser diverses maladies neurologiques dont la sclérose en plaques, le Gardasil - qui vise à prévenir le cancer du col de l'utérus - est, selon le Dr Cohen, l'un des vaccins les plus contestés à l'heure actuelle en France. Juste devant le vaccin contre les méningocoques C, responsables de certaines formes de méningites, alors que dans d'autres pays, la méfiance concerne surtout le vaccin contre la rougeole, soupçonné d'augmenter le risque d'autisme, à la suite d'une étude biaisée, retirée après sa publication.

Mais en France, les doutes portent également, dans une moindre mesure, sur le vaccin contre l'hépatite B, une infection virale susceptible, lorsqu'elle devient chronique, de provoquer des décès par cirrhose ou cancer du foie. Ce vaccin, qui a fait l'objet d'une polémique dès les années 1990 après une campagne de vaccination dans les écoles, est notamment soupçonné d'être à l'origine de plusieurs cas de sclérose en plaques (dont certains ont été indemnisés par les tribunaux alors même qu'aucun lien scientifique de causalité n'a jamais pu être établi).

Allemagne: un bébé meurt de la rougeole, débat relancé sur la vaccination

Milieux sociaux favorisés et médecine alternative

Pour Jacques Bessin, qui préside l'Union nationale des associations citoyennes de santé (Unacs), «les gens sont devenus réticents à cause de l'attitude des médecins qui nient en bloc les effets secondaires des vaccins et qui, comme les pouvoirs publics, sont encore souvent trop liés aux labos». Il dénonce également les incitations financières reçues par les médecins pour vacciner leurs patients âgés contre la grippe.

Le sociologue Jocelyn Raude, qui a travaillé sur la question, note que la méfiance actuelle date des années 1990 et qu'elle touche en priorité les milieux sociaux favorisés (cadres moyens, professions paramédicales) qui sont également ceux qui sont le plus attirés par les médecines parallèles. «Ils se posent beaucoup de questions et s'approprient des éléments de controverses sans forcément les maîtriser complètement», souligne-t-il.

La «mauvaise gestion» de la H1N1, grande fautive

Mais pour beaucoup d'experts, le principal responsable de la défiance actuelle serait la «mauvaise gestion» de la grippe pandémique A(H1N1) de 2009-2010 qui a abouti à vacciner des millions de gens alors qu'elle s'est finalement révélée largement moins agressive qu'annoncée.

Depuis cette pandémie, le taux de vaccination des populations à risque (personnes de plus de 65 ans ou atteintes de maladies chroniques) avoisine à peine les 50%, contre plus de 60% avant. La méfiance de la population face aux vaccins en général est pour sa part passée de 10% en 2005 à 40% en 2010, d'après l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé.

(1). Les députés ont supprimé, ce jeudi, du projet de loi Santé l'article qui prévoyait que les pharmaciens pourraient pratiquer certaines vaccinations, la ministre de la Santé Marisol Touraine souhaitant d'abord expérimenter la mesure.


«On voit de plus en plus de parents qui arrivent en disant qu'ils ne veulent aucun vaccin ou alors seulement certains», déplore le Dr Robert Cohen, un pédiatre qui coordonne le réseau d'information sur les vaccinations Infovac. Il reconnaît toutefois que les refus complets sont pour l'instant très minoritaires.

Moins puissant qu'aux Etats-Unis où près d'un parent sur dix ne vaccine plus ses enfants, le mouvement anti-vaccin s'est pourtant développé ces dernières années en France, principalement grâce au relais d'Internet et des réseaux sociaux.

«Il y a trop d'incertitudes et pas assez de recul»

«Pour mon premier enfant né en 2008, j'ai fait entièrement confiance au pédiatre et fait tous les vaccins recommandés sans poser de questions, je l'ai même fait vacciner contre la grippe. Mais pour mon second, né en 2012, j'ai posé des questions sur chaque vaccination et nous avons décidé de reporter celle contre l'hépatite B à l'adolescence», raconte Emma C. qui travaille dans une société d'assurances.

Son amie Dorothée n'est pas non plus anti-vaccination. Mais elle n'envisage pas de vacciner sa fille avec le Gardasil, le vaccin contre le papillomavirus. «Il y a trop d'incertitudes, trop de mauvaises réponses et pas assez de recul», relève-t-elle.

Grippe: Pourquoi le vaccin a-t-il été si peu efficace?

Le Gardasil, le vaccin le plus contesté

Accusé par ses détracteurs de favoriser diverses maladies neurologiques dont la sclérose en plaques, le Gardasil - qui vise à prévenir le cancer du col de l'utérus - est, selon le Dr Cohen, l'un des vaccins les plus contestés à l'heure actuelle en France. Juste devant le vaccin contre les méningocoques C, responsables de certaines formes de méningites, alors que dans d'autres pays, la méfiance concerne surtout le vaccin contre la rougeole, soupçonné d'augmenter le risque d'autisme, à la suite d'une étude biaisée, retirée après sa publication.

Mais en France, les doutes portent également, dans une moindre mesure, sur le vaccin contre l'hépatite B, une infection virale susceptible, lorsqu'elle devient chronique, de provoquer des décès par cirrhose ou cancer du foie. Ce vaccin, qui a fait l'objet d'une polémique dès les années 1990 après une campagne de vaccination dans les écoles, est notamment soupçonné d'être à l'origine de plusieurs cas de sclérose en plaques (dont certains ont été indemnisés par les tribunaux alors même qu'aucun lien scientifique de causalité n'a jamais pu être établi).

Allemagne: un bébé meurt de la rougeole, débat relancé sur la vaccination

Milieux sociaux favorisés et médecine alternative

Pour Jacques Bessin, qui préside l'Union nationale des associations citoyennes de santé (Unacs), «les gens sont devenus réticents à cause de l'attitude des médecins qui nient en bloc les effets secondaires des vaccins et qui, comme les pouvoirs publics, sont encore souvent trop liés aux labos». Il dénonce également les incitations financières reçues par les médecins pour vacciner leurs patients âgés contre la grippe.

Le sociologue Jocelyn Raude, qui a travaillé sur la question, note que la méfiance actuelle date des années 1990 et qu'elle touche en priorité les milieux sociaux favorisés (cadres moyens, professions paramédicales) qui sont également ceux qui sont le plus attirés par les médecines parallèles. «Ils se posent beaucoup de questions et s'approprient des éléments de controverses sans forcément les maîtriser complètement», souligne-t-il.

La «mauvaise gestion» de la H1N1, grande fautive

Mais pour beaucoup d'experts, le principal responsable de la défiance actuelle serait la «mauvaise gestion» de la grippe pandémique A(H1N1) de 2009-2010 qui a abouti à vacciner des millions de gens alors qu'elle s'est finalement révélée largement moins agressive qu'annoncée.

Depuis cette pandémie, le taux de vaccination des populations à risque (personnes de plus de 65 ans ou atteintes de maladies chroniques) avoisine à peine les 50%, contre plus de 60% avant. La méfiance de la population face aux vaccins en général est pour sa part passée de 10% en 2005 à 40% en 2010, d'après l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé.

(1). Les députés ont supprimé, ce jeudi, du projet de loi Santé l'article qui prévoyait que les pharmaciens pourraient pratiquer certaines vaccinations, la ministre de la Santé Marisol Touraine souhaitant d'abord expérimenter la mesure.


Grippe: Pourquoi le vaccin a-t-il été si peu efficace?

«On voit de plus en plus de parents qui arrivent en disant qu'ils ne veulent aucun vaccin ou alors seulement certains», déplore le Dr Robert Cohen, un pédiatre qui coordonne le réseau d'information sur les vaccinations Infovac. Il reconnaît toutefois que les refus complets sont pour l'instant très minoritaires.

Moins puissant qu'aux Etats-Unis où près d'un parent sur dix ne vaccine plus ses enfants, le mouvement anti-vaccin s'est pourtant développé ces dernières années en France, principalement grâce au relais d'Internet et des réseaux sociaux.

«Il y a trop d'incertitudes et pas assez de recul»

«Pour mon premier enfant né en 2008, j'ai fait entièrement confiance au pédiatre et fait tous les vaccins recommandés sans poser de questions, je l'ai même fait vacciner contre la grippe. Mais pour mon second, né en 2012, j'ai posé des questions sur chaque vaccination et nous avons décidé de reporter celle contre l'hépatite B à l'adolescence», raconte Emma C. qui travaille dans une société d'assurances.

Son amie Dorothée n'est pas non plus anti-vaccination. Mais elle n'envisage pas de vacciner sa fille avec le Gardasil, le vaccin contre le papillomavirus. «Il y a trop d'incertitudes, trop de mauvaises réponses et pas assez de recul», relève-t-elle.

Grippe: Pourquoi le vaccin a-t-il été si peu efficace?

Le Gardasil, le vaccin le plus contesté

Accusé par ses détracteurs de favoriser diverses maladies neurologiques dont la sclérose en plaques, le Gardasil - qui vise à prévenir le cancer du col de l'utérus - est, selon le Dr Cohen, l'un des vaccins les plus contestés à l'heure actuelle en France. Juste devant le vaccin contre les méningocoques C, responsables de certaines formes de méningites, alors que dans d'autres pays, la méfiance concerne surtout le vaccin contre la rougeole, soupçonné d'augmenter le risque d'autisme, à la suite d'une étude biaisée, retirée après sa publication.

Mais en France, les doutes portent également, dans une moindre mesure, sur le vaccin contre l'hépatite B, une infection virale susceptible, lorsqu'elle devient chronique, de provoquer des décès par cirrhose ou cancer du foie. Ce vaccin, qui a fait l'objet d'une polémique dès les années 1990 après une campagne de vaccination dans les écoles, est notamment soupçonné d'être à l'origine de plusieurs cas de sclérose en plaques (dont certains ont été indemnisés par les tribunaux alors même qu'aucun lien scientifique de causalité n'a jamais pu être établi).

Allemagne: un bébé meurt de la rougeole, débat relancé sur la vaccination

Milieux sociaux favorisés et médecine alternative

Pour Jacques Bessin, qui préside l'Union nationale des associations citoyennes de santé (Unacs), «les gens sont devenus réticents à cause de l'attitude des médecins qui nient en bloc les effets secondaires des vaccins et qui, comme les pouvoirs publics, sont encore souvent trop liés aux labos». Il dénonce également les incitations financières reçues par les médecins pour vacciner leurs patients âgés contre la grippe.

Le sociologue Jocelyn Raude, qui a travaillé sur la question, note que la méfiance actuelle date des années 1990 et qu'elle touche en priorité les milieux sociaux favorisés (cadres moyens, professions paramédicales) qui sont également ceux qui sont le plus attirés par les médecines parallèles. «Ils se posent beaucoup de questions et s'approprient des éléments de controverses sans forcément les maîtriser complètement», souligne-t-il.

La «mauvaise gestion» de la H1N1, grande fautive

Mais pour beaucoup d'experts, le principal responsable de la défiance actuelle serait la «mauvaise gestion» de la grippe pandémique A(H1N1) de 2009-2010 qui a abouti à vacciner des millions de gens alors qu'elle s'est finalement révélée largement moins agressive qu'annoncée.

Depuis cette pandémie, le taux de vaccination des populations à risque (personnes de plus de 65 ans ou atteintes de maladies chroniques) avoisine à peine les 50%, contre plus de 60% avant. La méfiance de la population face aux vaccins en général est pour sa part passée de 10% en 2005 à 40% en 2010, d'après l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé.

(1). Les députés ont supprimé, ce jeudi, du projet de loi Santé l'article qui prévoyait que les pharmaciens pourraient pratiquer certaines vaccinations, la ministre de la Santé Marisol Touraine souhaitant d'abord expérimenter la mesure.


«On voit de plus en plus de parents qui arrivent en disant qu'ils ne veulent aucun vaccin ou alors seulement certains», déplore le Dr Robert Cohen, un pédiatre qui coordonne le réseau d'information sur les vaccinations Infovac. Il reconnaît toutefois que les refus complets sont pour l'instant très minoritaires.

Moins puissant qu'aux Etats-Unis où près d'un parent sur dix ne vaccine plus ses enfants, le mouvement anti-vaccin s'est pourtant développé ces dernières années en France, principalement grâce au relais d'Internet et des réseaux sociaux.

«Il y a trop d'incertitudes et pas assez de recul»

«Pour mon premier enfant né en 2008, j'ai fait entièrement confiance au pédiatre et fait tous les vaccins recommandés sans poser de questions, je l'ai même fait vacciner contre la grippe. Mais pour mon second, né en 2012, j'ai posé des questions sur chaque vaccination et nous avons décidé de reporter celle contre l'hépatite B à l'adolescence», raconte Emma C. qui travaille dans une société d'assurances.

Son amie Dorothée n'est pas non plus anti-vaccination. Mais elle n'envisage pas de vacciner sa fille avec le Gardasil, le vaccin contre le papillomavirus. «Il y a trop d'incertitudes, trop de mauvaises réponses et pas assez de recul», relève-t-elle.

Grippe: Pourquoi le vaccin a-t-il été si peu efficace?

Le Gardasil, le vaccin le plus contesté

Accusé par ses détracteurs de favoriser diverses maladies neurologiques dont la sclérose en plaques, le Gardasil - qui vise à prévenir le cancer du col de l'utérus - est, selon le Dr Cohen, l'un des vaccins les plus contestés à l'heure actuelle en France. Juste devant le vaccin contre les méningocoques C, responsables de certaines formes de méningites, alors que dans d'autres pays, la méfiance concerne surtout le vaccin contre la rougeole, soupçonné d'augmenter le risque d'autisme, à la suite d'une étude biaisée, retirée après sa publication.

Mais en France, les doutes portent également, dans une moindre mesure, sur le vaccin contre l'hépatite B, une infection virale susceptible, lorsqu'elle devient chronique, de provoquer des décès par cirrhose ou cancer du foie. Ce vaccin, qui a fait l'objet d'une polémique dès les années 1990 après une campagne de vaccination dans les écoles, est notamment soupçonné d'être à l'origine de plusieurs cas de sclérose en plaques (dont certains ont été indemnisés par les tribunaux alors même qu'aucun lien scientifique de causalité n'a jamais pu être établi).

Allemagne: un bébé meurt de la rougeole, débat relancé sur la vaccination

Milieux sociaux favorisés et médecine alternative

Pour Jacques Bessin, qui préside l'Union nationale des associations citoyennes de santé (Unacs), «les gens sont devenus réticents à cause de l'attitude des médecins qui nient en bloc les effets secondaires des vaccins et qui, comme les pouvoirs publics, sont encore souvent trop liés aux labos». Il dénonce également les incitations financières reçues par les médecins pour vacciner leurs patients âgés contre la grippe.

Le sociologue Jocelyn Raude, qui a travaillé sur la question, note que la méfiance actuelle date des années 1990 et qu'elle touche en priorité les milieux sociaux favorisés (cadres moyens, professions paramédicales) qui sont également ceux qui sont le plus attirés par les médecines parallèles. «Ils se posent beaucoup de questions et s'approprient des éléments de controverses sans forcément les maîtriser complètement», souligne-t-il.

La «mauvaise gestion» de la H1N1, grande fautive

Mais pour beaucoup d'experts, le principal responsable de la défiance actuelle serait la «mauvaise gestion» de la grippe pandémique A(H1N1) de 2009-2010 qui a abouti à vacciner des millions de gens alors qu'elle s'est finalement révélée largement moins agressive qu'annoncée.

Depuis cette pandémie, le taux de vaccination des populations à risque (personnes de plus de 65 ans ou atteintes de maladies chroniques) avoisine à peine les 50%, contre plus de 60% avant. La méfiance de la population face aux vaccins en général est pour sa part passée de 10% en 2005 à 40% en 2010, d'après l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé.

(1). Les députés ont supprimé, ce jeudi, du projet de loi Santé l'article qui prévoyait que les pharmaciens pourraient pratiquer certaines vaccinations, la ministre de la Santé Marisol Touraine souhaitant d'abord expérimenter la mesure.

le Gardasil - qui vise à prévenir le cancer du col de l'utérus -

«On voit de plus en plus de parents qui arrivent en disant qu'ils ne veulent aucun vaccin ou alors seulement certains», déplore le Dr Robert Cohen, un pédiatre qui coordonne le réseau d'information sur les vaccinations Infovac. Il reconnaît toutefois que les refus complets sont pour l'instant très minoritaires.

Moins puissant qu'aux Etats-Unis où près d'un parent sur dix ne vaccine plus ses enfants, le mouvement anti-vaccin s'est pourtant développé ces dernières années en France, principalement grâce au relais d'Internet et des réseaux sociaux.

«Il y a trop d'incertitudes et pas assez de recul»

«Pour mon premier enfant né en 2008, j'ai fait entièrement confiance au pédiatre et fait tous les vaccins recommandés sans poser de questions, je l'ai même fait vacciner contre la grippe. Mais pour mon second, né en 2012, j'ai posé des questions sur chaque vaccination et nous avons décidé de reporter celle contre l'hépatite B à l'adolescence», raconte Emma C. qui travaille dans une société d'assurances.

Son amie Dorothée n'est pas non plus anti-vaccination. Mais elle n'envisage pas de vacciner sa fille avec le Gardasil, le vaccin contre le papillomavirus. «Il y a trop d'incertitudes, trop de mauvaises réponses et pas assez de recul», relève-t-elle.

Grippe: Pourquoi le vaccin a-t-il été si peu efficace?

Le Gardasil, le vaccin le plus contesté

Accusé par ses détracteurs de favoriser diverses maladies neurologiques dont la sclérose en plaques, le Gardasil - qui vise à prévenir le cancer du col de l'utérus - est, selon le Dr Cohen, l'un des vaccins les plus contestés à l'heure actuelle en France. Juste devant le vaccin contre les méningocoques C, responsables de certaines formes de méningites, alors que dans d'autres pays, la méfiance concerne surtout le vaccin contre la rougeole, soupçonné d'augmenter le risque d'autisme, à la suite d'une étude biaisée, retirée après sa publication.

Mais en France, les doutes portent également, dans une moindre mesure, sur le vaccin contre l'hépatite B, une infection virale susceptible, lorsqu'elle devient chronique, de provoquer des décès par cirrhose ou cancer du foie. Ce vaccin, qui a fait l'objet d'une polémique dès les années 1990 après une campagne de vaccination dans les écoles, est notamment soupçonné d'être à l'origine de plusieurs cas de sclérose en plaques (dont certains ont été indemnisés par les tribunaux alors même qu'aucun lien scientifique de causalité n'a jamais pu être établi).

Allemagne: un bébé meurt de la rougeole, débat relancé sur la vaccination

Milieux sociaux favorisés et médecine alternative

Pour Jacques Bessin, qui préside l'Union nationale des associations citoyennes de santé (Unacs), «les gens sont devenus réticents à cause de l'attitude des médecins qui nient en bloc les effets secondaires des vaccins et qui, comme les pouvoirs publics, sont encore souvent trop liés aux labos». Il dénonce également les incitations financières reçues par les médecins pour vacciner leurs patients âgés contre la grippe.

Le sociologue Jocelyn Raude, qui a travaillé sur la question, note que la méfiance actuelle date des années 1990 et qu'elle touche en priorité les milieux sociaux favorisés (cadres moyens, professions paramédicales) qui sont également ceux qui sont le plus attirés par les médecines parallèles. «Ils se posent beaucoup de questions et s'approprient des éléments de controverses sans forcément les maîtriser complètement», souligne-t-il.

La «mauvaise gestion» de la H1N1, grande fautive

Mais pour beaucoup d'experts, le principal responsable de la défiance actuelle serait la «mauvaise gestion» de la grippe pandémique A(H1N1) de 2009-2010 qui a abouti à vacciner des millions de gens alors qu'elle s'est finalement révélée largement moins agressive qu'annoncée.

Depuis cette pandémie, le taux de vaccination des populations à risque (personnes de plus de 65 ans ou atteintes de maladies chroniques) avoisine à peine les 50%, contre plus de 60% avant. La méfiance de la population face aux vaccins en général est pour sa part passée de 10% en 2005 à 40% en 2010, d'après l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé.

(1). Les députés ont supprimé, ce jeudi, du projet de loi Santé l'article qui prévoyait que les pharmaciens pourraient pratiquer certaines vaccinations, la ministre de la Santé Marisol Touraine souhaitant d'abord expérimenter la mesure.


«On voit de plus en plus de parents qui arrivent en disant qu'ils ne veulent aucun vaccin ou alors seulement certains», déplore le Dr Robert Cohen, un pédiatre qui coordonne le réseau d'information sur les vaccinations Infovac. Il reconnaît toutefois que les refus complets sont pour l'instant très minoritaires.

Moins puissant qu'aux Etats-Unis où près d'un parent sur dix ne vaccine plus ses enfants, le mouvement anti-vaccin s'est pourtant développé ces dernières années en France, principalement grâce au relais d'Internet et des réseaux sociaux.

«Il y a trop d'incertitudes et pas assez de recul»

«Pour mon premier enfant né en 2008, j'ai fait entièrement confiance au pédiatre et fait tous les vaccins recommandés sans poser de questions, je l'ai même fait vacciner contre la grippe. Mais pour mon second, né en 2012, j'ai posé des questions sur chaque vaccination et nous avons décidé de reporter celle contre l'hépatite B à l'adolescence», raconte Emma C. qui travaille dans une société d'assurances.

Son amie Dorothée n'est pas non plus anti-vaccination. Mais elle n'envisage pas de vacciner sa fille avec le Gardasil, le vaccin contre le papillomavirus. «Il y a trop d'incertitudes, trop de mauvaises réponses et pas assez de recul», relève-t-elle.

Grippe: Pourquoi le vaccin a-t-il été si peu efficace?

Le Gardasil, le vaccin le plus contesté

Accusé par ses détracteurs de favoriser diverses maladies neurologiques dont la sclérose en plaques, le Gardasil - qui vise à prévenir le cancer du col de l'utérus - est, selon le Dr Cohen, l'un des vaccins les plus contestés à l'heure actuelle en France. Juste devant le vaccin contre les méningocoques C, responsables de certaines formes de méningites, alors que dans d'autres pays, la méfiance concerne surtout le vaccin contre la rougeole, soupçonné d'augmenter le risque d'autisme, à la suite d'une étude biaisée, retirée après sa publication.

Mais en France, les doutes portent également, dans une moindre mesure, sur le vaccin contre l'hépatite B, une infection virale susceptible, lorsqu'elle devient chronique, de provoquer des décès par cirrhose ou cancer du foie. Ce vaccin, qui a fait l'objet d'une polémique dès les années 1990 après une campagne de vaccination dans les écoles, est notamment soupçonné d'être à l'origine de plusieurs cas de sclérose en plaques (dont certains ont été indemnisés par les tribunaux alors même qu'aucun lien scientifique de causalité n'a jamais pu être établi).

Allemagne: un bébé meurt de la rougeole, débat relancé sur la vaccination

Milieux sociaux favorisés et médecine alternative

Pour Jacques Bessin, qui préside l'Union nationale des associations citoyennes de santé (Unacs), «les gens sont devenus réticents à cause de l'attitude des médecins qui nient en bloc les effets secondaires des vaccins et qui, comme les pouvoirs publics, sont encore souvent trop liés aux labos». Il dénonce également les incitations financières reçues par les médecins pour vacciner leurs patients âgés contre la grippe.

Le sociologue Jocelyn Raude, qui a travaillé sur la question, note que la méfiance actuelle date des années 1990 et qu'elle touche en priorité les milieux sociaux favorisés (cadres moyens, professions paramédicales) qui sont également ceux qui sont le plus attirés par les médecines parallèles. «Ils se posent beaucoup de questions et s'approprient des éléments de controverses sans forcément les maîtriser complètement», souligne-t-il.

La «mauvaise gestion» de la H1N1, grande fautive

Mais pour beaucoup d'experts, le principal responsable de la défiance actuelle serait la «mauvaise gestion» de la grippe pandémique A(H1N1) de 2009-2010 qui a abouti à vacciner des millions de gens alors qu'elle s'est finalement révélée largement moins agressive qu'annoncée.

Depuis cette pandémie, le taux de vaccination des populations à risque (personnes de plus de 65 ans ou atteintes de maladies chroniques) avoisine à peine les 50%, contre plus de 60% avant. La méfiance de la population face aux vaccins en général est pour sa part passée de 10% en 2005 à 40% en 2010, d'après l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé.

(1). Les députés ont supprimé, ce jeudi, du projet de loi Santé l'article qui prévoyait que les pharmaciens pourraient pratiquer certaines vaccinations, la ministre de la Santé Marisol Touraine souhaitant d'abord expérimenter la mesure.


Allemagne: un bébé meurt de la rougeole, débat relancé sur la vaccination

«On voit de plus en plus de parents qui arrivent en disant qu'ils ne veulent aucun vaccin ou alors seulement certains», déplore le Dr Robert Cohen, un pédiatre qui coordonne le réseau d'information sur les vaccinations Infovac. Il reconnaît toutefois que les refus complets sont pour l'instant très minoritaires.

Moins puissant qu'aux Etats-Unis où près d'un parent sur dix ne vaccine plus ses enfants, le mouvement anti-vaccin s'est pourtant développé ces dernières années en France, principalement grâce au relais d'Internet et des réseaux sociaux.

«Il y a trop d'incertitudes et pas assez de recul»

«Pour mon premier enfant né en 2008, j'ai fait entièrement confiance au pédiatre et fait tous les vaccins recommandés sans poser de questions, je l'ai même fait vacciner contre la grippe. Mais pour mon second, né en 2012, j'ai posé des questions sur chaque vaccination et nous avons décidé de reporter celle contre l'hépatite B à l'adolescence», raconte Emma C. qui travaille dans une société d'assurances.

Son amie Dorothée n'est pas non plus anti-vaccination. Mais elle n'envisage pas de vacciner sa fille avec le Gardasil, le vaccin contre le papillomavirus. «Il y a trop d'incertitudes, trop de mauvaises réponses et pas assez de recul», relève-t-elle.

Grippe: Pourquoi le vaccin a-t-il été si peu efficace?

Le Gardasil, le vaccin le plus contesté

Accusé par ses détracteurs de favoriser diverses maladies neurologiques dont la sclérose en plaques, le Gardasil - qui vise à prévenir le cancer du col de l'utérus - est, selon le Dr Cohen, l'un des vaccins les plus contestés à l'heure actuelle en France. Juste devant le vaccin contre les méningocoques C, responsables de certaines formes de méningites, alors que dans d'autres pays, la méfiance concerne surtout le vaccin contre la rougeole, soupçonné d'augmenter le risque d'autisme, à la suite d'une étude biaisée, retirée après sa publication.

Mais en France, les doutes portent également, dans une moindre mesure, sur le vaccin contre l'hépatite B, une infection virale susceptible, lorsqu'elle devient chronique, de provoquer des décès par cirrhose ou cancer du foie. Ce vaccin, qui a fait l'objet d'une polémique dès les années 1990 après une campagne de vaccination dans les écoles, est notamment soupçonné d'être à l'origine de plusieurs cas de sclérose en plaques (dont certains ont été indemnisés par les tribunaux alors même qu'aucun lien scientifique de causalité n'a jamais pu être établi).

Allemagne: un bébé meurt de la rougeole, débat relancé sur la vaccination

Milieux sociaux favorisés et médecine alternative

Pour Jacques Bessin, qui préside l'Union nationale des associations citoyennes de santé (Unacs), «les gens sont devenus réticents à cause de l'attitude des médecins qui nient en bloc les effets secondaires des vaccins et qui, comme les pouvoirs publics, sont encore souvent trop liés aux labos». Il dénonce également les incitations financières reçues par les médecins pour vacciner leurs patients âgés contre la grippe.

Le sociologue Jocelyn Raude, qui a travaillé sur la question, note que la méfiance actuelle date des années 1990 et qu'elle touche en priorité les milieux sociaux favorisés (cadres moyens, professions paramédicales) qui sont également ceux qui sont le plus attirés par les médecines parallèles. «Ils se posent beaucoup de questions et s'approprient des éléments de controverses sans forcément les maîtriser complètement», souligne-t-il.

La «mauvaise gestion» de la H1N1, grande fautive

Mais pour beaucoup d'experts, le principal responsable de la défiance actuelle serait la «mauvaise gestion» de la grippe pandémique A(H1N1) de 2009-2010 qui a abouti à vacciner des millions de gens alors qu'elle s'est finalement révélée largement moins agressive qu'annoncée.

Depuis cette pandémie, le taux de vaccination des populations à risque (personnes de plus de 65 ans ou atteintes de maladies chroniques) avoisine à peine les 50%, contre plus de 60% avant. La méfiance de la population face aux vaccins en général est pour sa part passée de 10% en 2005 à 40% en 2010, d'après l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé.

(1). Les députés ont supprimé, ce jeudi, du projet de loi Santé l'article qui prévoyait que les pharmaciens pourraient pratiquer certaines vaccinations, la ministre de la Santé Marisol Touraine souhaitant d'abord expérimenter la mesure.


«On voit de plus en plus de parents qui arrivent en disant qu'ils ne veulent aucun vaccin ou alors seulement certains», déplore le Dr Robert Cohen, un pédiatre qui coordonne le réseau d'information sur les vaccinations Infovac. Il reconnaît toutefois que les refus complets sont pour l'instant très minoritaires.

Moins puissant qu'aux Etats-Unis où près d'un parent sur dix ne vaccine plus ses enfants, le mouvement anti-vaccin s'est pourtant développé ces dernières années en France, principalement grâce au relais d'Internet et des réseaux sociaux.

«Il y a trop d'incertitudes et pas assez de recul»

«Pour mon premier enfant né en 2008, j'ai fait entièrement confiance au pédiatre et fait tous les vaccins recommandés sans poser de questions, je l'ai même fait vacciner contre la grippe. Mais pour mon second, né en 2012, j'ai posé des questions sur chaque vaccination et nous avons décidé de reporter celle contre l'hépatite B à l'adolescence», raconte Emma C. qui travaille dans une société d'assurances.

Son amie Dorothée n'est pas non plus anti-vaccination. Mais elle n'envisage pas de vacciner sa fille avec le Gardasil, le vaccin contre le papillomavirus. «Il y a trop d'incertitudes, trop de mauvaises réponses et pas assez de recul», relève-t-elle.

Grippe: Pourquoi le vaccin a-t-il été si peu efficace?

Le Gardasil, le vaccin le plus contesté

Accusé par ses détracteurs de favoriser diverses maladies neurologiques dont la sclérose en plaques, le Gardasil - qui vise à prévenir le cancer du col de l'utérus - est, selon le Dr Cohen, l'un des vaccins les plus contestés à l'heure actuelle en France. Juste devant le vaccin contre les méningocoques C, responsables de certaines formes de méningites, alors que dans d'autres pays, la méfiance concerne surtout le vaccin contre la rougeole, soupçonné d'augmenter le risque d'autisme, à la suite d'une étude biaisée, retirée après sa publication.

Mais en France, les doutes portent également, dans une moindre mesure, sur le vaccin contre l'hépatite B, une infection virale susceptible, lorsqu'elle devient chronique, de provoquer des décès par cirrhose ou cancer du foie. Ce vaccin, qui a fait l'objet d'une polémique dès les années 1990 après une campagne de vaccination dans les écoles, est notamment soupçonné d'être à l'origine de plusieurs cas de sclérose en plaques (dont certains ont été indemnisés par les tribunaux alors même qu'aucun lien scientifique de causalité n'a jamais pu être établi).

Allemagne: un bébé meurt de la rougeole, débat relancé sur la vaccination

Milieux sociaux favorisés et médecine alternative

Pour Jacques Bessin, qui préside l'Union nationale des associations citoyennes de santé (Unacs), «les gens sont devenus réticents à cause de l'attitude des médecins qui nient en bloc les effets secondaires des vaccins et qui, comme les pouvoirs publics, sont encore souvent trop liés aux labos». Il dénonce également les incitations financières reçues par les médecins pour vacciner leurs patients âgés contre la grippe.

Le sociologue Jocelyn Raude, qui a travaillé sur la question, note que la méfiance actuelle date des années 1990 et qu'elle touche en priorité les milieux sociaux favorisés (cadres moyens, professions paramédicales) qui sont également ceux qui sont le plus attirés par les médecines parallèles. «Ils se posent beaucoup de questions et s'approprient des éléments de controverses sans forcément les maîtriser complètement», souligne-t-il.

La «mauvaise gestion» de la H1N1, grande fautive

Mais pour beaucoup d'experts, le principal responsable de la défiance actuelle serait la «mauvaise gestion» de la grippe pandémique A(H1N1) de 2009-2010 qui a abouti à vacciner des millions de gens alors qu'elle s'est finalement révélée largement moins agressive qu'annoncée.

Depuis cette pandémie, le taux de vaccination des populations à risque (personnes de plus de 65 ans ou atteintes de maladies chroniques) avoisine à peine les 50%, contre plus de 60% avant. La méfiance de la population face aux vaccins en général est pour sa part passée de 10% en 2005 à 40% en 2010, d'après l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé.

(1). Les députés ont supprimé, ce jeudi, du projet de loi Santé l'article qui prévoyait que les pharmaciens pourraient pratiquer certaines vaccinations, la ministre de la Santé Marisol Touraine souhaitant d'abord expérimenter la mesure.


«On voit de plus en plus de parents qui arrivent en disant qu'ils ne veulent aucun vaccin ou alors seulement certains», déplore le Dr Robert Cohen, un pédiatre qui coordonne le réseau d'information sur les vaccinations Infovac. Il reconnaît toutefois que les refus complets sont pour l'instant très minoritaires.

Moins puissant qu'aux Etats-Unis où près d'un parent sur dix ne vaccine plus ses enfants, le mouvement anti-vaccin s'est pourtant développé ces dernières années en France, principalement grâce au relais d'Internet et des réseaux sociaux.

«Il y a trop d'incertitudes et pas assez de recul»

«Pour mon premier enfant né en 2008, j'ai fait entièrement confiance au pédiatre et fait tous les vaccins recommandés sans poser de questions, je l'ai même fait vacciner contre la grippe. Mais pour mon second, né en 2012, j'ai posé des questions sur chaque vaccination et nous avons décidé de reporter celle contre l'hépatite B à l'adolescence», raconte Emma C. qui travaille dans une société d'assurances.

Son amie Dorothée n'est pas non plus anti-vaccination. Mais elle n'envisage pas de vacciner sa fille avec le Gardasil, le vaccin contre le papillomavirus. «Il y a trop d'incertitudes, trop de mauvaises réponses et pas assez de recul», relève-t-elle.

Grippe: Pourquoi le vaccin a-t-il été si peu efficace?

Le Gardasil, le vaccin le plus contesté

Accusé par ses détracteurs de favoriser diverses maladies neurologiques dont la sclérose en plaques, le Gardasil - qui vise à prévenir le cancer du col de l'utérus - est, selon le Dr Cohen, l'un des vaccins les plus contestés à l'heure actuelle en France. Juste devant le vaccin contre les méningocoques C, responsables de certaines formes de méningites, alors que dans d'autres pays, la méfiance concerne surtout le vaccin contre la rougeole, soupçonné d'augmenter le risque d'autisme, à la suite d'une étude biaisée, retirée après sa publication.

Mais en France, les doutes portent également, dans une moindre mesure, sur le vaccin contre l'hépatite B, une infection virale susceptible, lorsqu'elle devient chronique, de provoquer des décès par cirrhose ou cancer du foie. Ce vaccin, qui a fait l'objet d'une polémique dès les années 1990 après une campagne de vaccination dans les écoles, est notamment soupçonné d'être à l'origine de plusieurs cas de sclérose en plaques (dont certains ont été indemnisés par les tribunaux alors même qu'aucun lien scientifique de causalité n'a jamais pu être établi).

Allemagne: un bébé meurt de la rougeole, débat relancé sur la vaccination

Milieux sociaux favorisés et médecine alternative

Pour Jacques Bessin, qui préside l'Union nationale des associations citoyennes de santé (Unacs), «les gens sont devenus réticents à cause de l'attitude des médecins qui nient en bloc les effets secondaires des vaccins et qui, comme les pouvoirs publics, sont encore souvent trop liés aux labos». Il dénonce également les incitations financières reçues par les médecins pour vacciner leurs patients âgés contre la grippe.

Le sociologue Jocelyn Raude, qui a travaillé sur la question, note que la méfiance actuelle date des années 1990 et qu'elle touche en priorité les milieux sociaux favorisés (cadres moyens, professions paramédicales) qui sont également ceux qui sont le plus attirés par les médecines parallèles. «Ils se posent beaucoup de questions et s'approprient des éléments de controverses sans forcément les maîtriser complètement», souligne-t-il.

La «mauvaise gestion» de la H1N1, grande fautive

Mais pour beaucoup d'experts, le principal responsable de la défiance actuelle serait la «mauvaise gestion» de la grippe pandémique A(H1N1) de 2009-2010 qui a abouti à vacciner des millions de gens alors qu'elle s'est finalement révélée largement moins agressive qu'annoncée.

Depuis cette pandémie, le taux de vaccination des populations à risque (personnes de plus de 65 ans ou atteintes de maladies chroniques) avoisine à peine les 50%, contre plus de 60% avant. La méfiance de la population face aux vaccins en général est pour sa part passée de 10% en 2005 à 40% en 2010, d'après l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé.

(1). Les députés ont supprimé, ce jeudi, du projet de loi Santé l'article qui prévoyait que les pharmaciens pourraient pratiquer certaines vaccinations, la ministre de la Santé Marisol Touraine souhaitant d'abord expérimenter la mesure.


«On voit de plus en plus de parents qui arrivent en disant qu'ils ne veulent aucun vaccin ou alors seulement certains», déplore le Dr Robert Cohen, un pédiatre qui coordonne le réseau d'information sur les vaccinations Infovac. Il reconnaît toutefois que les refus complets sont pour l'instant très minoritaires.

Moins puissant qu'aux Etats-Unis où près d'un parent sur dix ne vaccine plus ses enfants, le mouvement anti-vaccin s'est pourtant développé ces dernières années en France, principalement grâce au relais d'Internet et des réseaux sociaux.

«Il y a trop d'incertitudes et pas assez de recul»

«Pour mon premier enfant né en 2008, j'ai fait entièrement confiance au pédiatre et fait tous les vaccins recommandés sans poser de questions, je l'ai même fait vacciner contre la grippe. Mais pour mon second, né en 2012, j'ai posé des questions sur chaque vaccination et nous avons décidé de reporter celle contre l'hépatite B à l'adolescence», raconte Emma C. qui travaille dans une société d'assurances.

Son amie Dorothée n'est pas non plus anti-vaccination. Mais elle n'envisage pas de vacciner sa fille avec le Gardasil, le vaccin contre le papillomavirus. «Il y a trop d'incertitudes, trop de mauvaises réponses et pas assez de recul», relève-t-elle.

Grippe: Pourquoi le vaccin a-t-il été si peu efficace?

Le Gardasil, le vaccin le plus contesté

Accusé par ses détracteurs de favoriser diverses maladies neurologiques dont la sclérose en plaques, le Gardasil - qui vise à prévenir le cancer du col de l'utérus - est, selon le Dr Cohen, l'un des vaccins les plus contestés à l'heure actuelle en France. Juste devant le vaccin contre les méningocoques C, responsables de certaines formes de méningites, alors que dans d'autres pays, la méfiance concerne surtout le vaccin contre la rougeole, soupçonné d'augmenter le risque d'autisme, à la suite d'une étude biaisée, retirée après sa publication.

Mais en France, les doutes portent également, dans une moindre mesure, sur le vaccin contre l'hépatite B, une infection virale susceptible, lorsqu'elle devient chronique, de provoquer des décès par cirrhose ou cancer du foie. Ce vaccin, qui a fait l'objet d'une polémique dès les années 1990 après une campagne de vaccination dans les écoles, est notamment soupçonné d'être à l'origine de plusieurs cas de sclérose en plaques (dont certains ont été indemnisés par les tribunaux alors même qu'aucun lien scientifique de causalité n'a jamais pu être établi).

Allemagne: un bébé meurt de la rougeole, débat relancé sur la vaccination

Milieux sociaux favorisés et médecine alternative

Pour Jacques Bessin, qui préside l'Union nationale des associations citoyennes de santé (Unacs), «les gens sont devenus réticents à cause de l'attitude des médecins qui nient en bloc les effets secondaires des vaccins et qui, comme les pouvoirs publics, sont encore souvent trop liés aux labos». Il dénonce également les incitations financières reçues par les médecins pour vacciner leurs patients âgés contre la grippe.

Le sociologue Jocelyn Raude, qui a travaillé sur la question, note que la méfiance actuelle date des années 1990 et qu'elle touche en priorité les milieux sociaux favorisés (cadres moyens, professions paramédicales) qui sont également ceux qui sont le plus attirés par les médecines parallèles. «Ils se posent beaucoup de questions et s'approprient des éléments de controverses sans forcément les maîtriser complètement», souligne-t-il.

La «mauvaise gestion» de la H1N1, grande fautive

Mais pour beaucoup d'experts, le principal responsable de la défiance actuelle serait la «mauvaise gestion» de la grippe pandémique A(H1N1) de 2009-2010 qui a abouti à vacciner des millions de gens alors qu'elle s'est finalement révélée largement moins agressive qu'annoncée.

Depuis cette pandémie, le taux de vaccination des populations à risque (personnes de plus de 65 ans ou atteintes de maladies chroniques) avoisine à peine les 50%, contre plus de 60% avant. La méfiance de la population face aux vaccins en général est pour sa part passée de 10% en 2005 à 40% en 2010, d'après l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé.

(1). Les députés ont supprimé, ce jeudi, du projet de loi Santé l'article qui prévoyait que les pharmaciens pourraient pratiquer certaines vaccinations, la ministre de la Santé Marisol Touraine souhaitant d'abord expérimenter la mesure.


«On voit de plus en plus de parents qui arrivent en disant qu'ils ne veulent aucun vaccin ou alors seulement certains», déplore le Dr Robert Cohen, un pédiatre qui coordonne le réseau d'information sur les vaccinations Infovac. Il reconnaît toutefois que les refus complets sont pour l'instant très minoritaires.

Moins puissant qu'aux Etats-Unis où près d'un parent sur dix ne vaccine plus ses enfants, le mouvement anti-vaccin s'est pourtant développé ces dernières années en France, principalement grâce au relais d'Internet et des réseaux sociaux.

«Il y a trop d'incertitudes et pas assez de recul»

«Pour mon premier enfant né en 2008, j'ai fait entièrement confiance au pédiatre et fait tous les vaccins recommandés sans poser de questions, je l'ai même fait vacciner contre la grippe. Mais pour mon second, né en 2012, j'ai posé des questions sur chaque vaccination et nous avons décidé de reporter celle contre l'hépatite B à l'adolescence», raconte Emma C. qui travaille dans une société d'assurances.

Son amie Dorothée n'est pas non plus anti-vaccination. Mais elle n'envisage pas de vacciner sa fille avec le Gardasil, le vaccin contre le papillomavirus. «Il y a trop d'incertitudes, trop de mauvaises réponses et pas assez de recul», relève-t-elle.

Grippe: Pourquoi le vaccin a-t-il été si peu efficace?

Le Gardasil, le vaccin le plus contesté

Accusé par ses détracteurs de favoriser diverses maladies neurologiques dont la sclérose en plaques, le Gardasil - qui vise à prévenir le cancer du col de l'utérus - est, selon le Dr Cohen, l'un des vaccins les plus contestés à l'heure actuelle en France. Juste devant le vaccin contre les méningocoques C, responsables de certaines formes de méningites, alors que dans d'autres pays, la méfiance concerne surtout le vaccin contre la rougeole, soupçonné d'augmenter le risque d'autisme, à la suite d'une étude biaisée, retirée après sa publication.

Mais en France, les doutes portent également, dans une moindre mesure, sur le vaccin contre l'hépatite B, une infection virale susceptible, lorsqu'elle devient chronique, de provoquer des décès par cirrhose ou cancer du foie. Ce vaccin, qui a fait l'objet d'une polémique dès les années 1990 après une campagne de vaccination dans les écoles, est notamment soupçonné d'être à l'origine de plusieurs cas de sclérose en plaques (dont certains ont été indemnisés par les tribunaux alors même qu'aucun lien scientifique de causalité n'a jamais pu être établi).

Allemagne: un bébé meurt de la rougeole, débat relancé sur la vaccination

Milieux sociaux favorisés et médecine alternative

Pour Jacques Bessin, qui préside l'Union nationale des associations citoyennes de santé (Unacs), «les gens sont devenus réticents à cause de l'attitude des médecins qui nient en bloc les effets secondaires des vaccins et qui, comme les pouvoirs publics, sont encore souvent trop liés aux labos». Il dénonce également les incitations financières reçues par les médecins pour vacciner leurs patients âgés contre la grippe.

Le sociologue Jocelyn Raude, qui a travaillé sur la question, note que la méfiance actuelle date des années 1990 et qu'elle touche en priorité les milieux sociaux favorisés (cadres moyens, professions paramédicales) qui sont également ceux qui sont le plus attirés par les médecines parallèles. «Ils se posent beaucoup de questions et s'approprient des éléments de controverses sans forcément les maîtriser complètement», souligne-t-il.

La «mauvaise gestion» de la H1N1, grande fautive

Mais pour beaucoup d'experts, le principal responsable de la défiance actuelle serait la «mauvaise gestion» de la grippe pandémique A(H1N1) de 2009-2010 qui a abouti à vacciner des millions de gens alors qu'elle s'est finalement révélée largement moins agressive qu'annoncée.

Depuis cette pandémie, le taux de vaccination des populations à risque (personnes de plus de 65 ans ou atteintes de maladies chroniques) avoisine à peine les 50%, contre plus de 60% avant. La méfiance de la population face aux vaccins en général est pour sa part passée de 10% en 2005 à 40% en 2010, d'après l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé.

(1). Les députés ont supprimé, ce jeudi, du projet de loi Santé l'article qui prévoyait que les pharmaciens pourraient pratiquer certaines vaccinations, la ministre de la Santé Marisol Touraine souhaitant d'abord expérimenter la mesure.


«On voit de plus en plus de parents qui arrivent en disant qu'ils ne veulent aucun vaccin ou alors seulement certains», déplore le Dr Robert Cohen, un pédiatre qui coordonne le réseau d'information sur les vaccinations Infovac. Il reconnaît toutefois que les refus complets sont pour l'instant très minoritaires.

Moins puissant qu'aux Etats-Unis où près d'un parent sur dix ne vaccine plus ses enfants, le mouvement anti-vaccin s'est pourtant développé ces dernières années en France, principalement grâce au relais d'Internet et des réseaux sociaux.

«Il y a trop d'incertitudes et pas assez de recul»

«Pour mon premier enfant né en 2008, j'ai fait entièrement confiance au pédiatre et fait tous les vaccins recommandés sans poser de questions, je l'ai même fait vacciner contre la grippe. Mais pour mon second, né en 2012, j'ai posé des questions sur chaque vaccination et nous avons décidé de reporter celle contre l'hépatite B à l'adolescence», raconte Emma C. qui travaille dans une société d'assurances.

Son amie Dorothée n'est pas non plus anti-vaccination. Mais elle n'envisage pas de vacciner sa fille avec le Gardasil, le vaccin contre le papillomavirus. «Il y a trop d'incertitudes, trop de mauvaises réponses et pas assez de recul», relève-t-elle.

Grippe: Pourquoi le vaccin a-t-il été si peu efficace?

Le Gardasil, le vaccin le plus contesté

Accusé par ses détracteurs de favoriser diverses maladies neurologiques dont la sclérose en plaques, le Gardasil - qui vise à prévenir le cancer du col de l'utérus - est, selon le Dr Cohen, l'un des vaccins les plus contestés à l'heure actuelle en France. Juste devant le vaccin contre les méningocoques C, responsables de certaines formes de méningites, alors que dans d'autres pays, la méfiance concerne surtout le vaccin contre la rougeole, soupçonné d'augmenter le risque d'autisme, à la suite d'une étude biaisée, retirée après sa publication.

Mais en France, les doutes portent également, dans une moindre mesure, sur le vaccin contre l'hépatite B, une infection virale susceptible, lorsqu'elle devient chronique, de provoquer des décès par cirrhose ou cancer du foie. Ce vaccin, qui a fait l'objet d'une polémique dès les années 1990 après une campagne de vaccination dans les écoles, est notamment soupçonné d'être à l'origine de plusieurs cas de sclérose en plaques (dont certains ont été indemnisés par les tribunaux alors même qu'aucun lien scientifique de causalité n'a jamais pu être établi).

Allemagne: un bébé meurt de la rougeole, débat relancé sur la vaccination

Milieux sociaux favorisés et médecine alternative

Pour Jacques Bessin, qui préside l'Union nationale des associations citoyennes de santé (Unacs), «les gens sont devenus réticents à cause de l'attitude des médecins qui nient en bloc les effets secondaires des vaccins et qui, comme les pouvoirs publics, sont encore souvent trop liés aux labos». Il dénonce également les incitations financières reçues par les médecins pour vacciner leurs patients âgés contre la grippe.

Le sociologue Jocelyn Raude, qui a travaillé sur la question, note que la méfiance actuelle date des années 1990 et qu'elle touche en priorité les milieux sociaux favorisés (cadres moyens, professions paramédicales) qui sont également ceux qui sont le plus attirés par les médecines parallèles. «Ils se posent beaucoup de questions et s'approprient des éléments de controverses sans forcément les maîtriser complètement», souligne-t-il.

La «mauvaise gestion» de la H1N1, grande fautive

Mais pour beaucoup d'experts, le principal responsable de la défiance actuelle serait la «mauvaise gestion» de la grippe pandémique A(H1N1) de 2009-2010 qui a abouti à vacciner des millions de gens alors qu'elle s'est finalement révélée largement moins agressive qu'annoncée.

Depuis cette pandémie, le taux de vaccination des populations à risque (personnes de plus de 65 ans ou atteintes de maladies chroniques) avoisine à peine les 50%, contre plus de 60% avant. La méfiance de la population face aux vaccins en général est pour sa part passée de 10% en 2005 à 40% en 2010, d'après l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé.

(1). Les députés ont supprimé, ce jeudi, du projet de loi Santé l'article qui prévoyait que les pharmaciens pourraient pratiquer certaines vaccinations, la ministre de la Santé Marisol Touraine souhaitant d'abord expérimenter la mesure.


«On voit de plus en plus de parents qui arrivent en disant qu'ils ne veulent aucun vaccin ou alors seulement certains», déplore le Dr Robert Cohen, un pédiatre qui coordonne le réseau d'information sur les vaccinations Infovac. Il re

connaît toutefois que les refus complets sont pour l'instant très minoritaires.

Moins puissant qu'aux Etats-Unis où près d'un parent sur dix ne vaccine plus ses enfants, le mouvement anti-vaccin s'est pourtant développé ces dernières années en France, principalement grâce au relais d'Internet et des réseaux sociaux.

«Il y a trop d'incertitudes et pas assez de recul»

«Pour mon premier enfant né en 2008, j'ai fait entièrement confiance au pédiatre et fait tous les vaccins recommandés sans poser de questions, je l'ai même fait vacciner contre la grippe. Mais pour mon second, né en 2012, j'ai posé des questions sur chaque vaccination et nous avons décidé de reporter celle contre l'hépatite B à l'adolescence», raconte Emma C. qui travaille dans une société d'assurances.

Son amie Dorothée n'est pas non plus anti-vaccination. Mais elle n'envisage pas de vacciner sa fille avec le Gardasil, le vaccin contre le papillomavirus. «Il y a trop d'incertitudes, trop de mauvaises réponses et pas assez de recul», relève-t-elle.

Grippe: Pourquoi le vaccin a-t-il été si peu efficace?

Le Gardasil, le vaccin le plus contesté

Accusé par ses détracteurs de favoriser diverses maladies neurologiques dont la sclérose en plaques, le Gardasil - qui vise à prévenir le cancer du col de l'utérus - est, selon le Dr Cohen, l'un des vaccins les plus contestés à l'heure actuelle en France. Juste devant le vaccin contre les méningocoques C, responsables de certaines formes de méningites, alors que dans d'autres pays, la méfiance concerne surtout le vaccin contre la rougeole, soupçonné d'augmenter le risque d'autisme, à la suite d'une étude biaisée, retirée après sa publication.

Mais en France, les doutes portent également, dans une moindre mesure, sur le vaccin contre l'hépatite B, une infection virale susceptible, lorsqu'elle devient chronique, de provoquer des décès par cirrhose ou cancer du foie. Ce vaccin, qui a fait l'objet d'une polémique dès les années 1990 après une campagne de vaccination dans les écoles, est notamment soupçonné d'être à l'origine de plusieurs cas de sclérose en plaques (dont certains ont été indemnisés par les tribunaux alors même qu'aucun lien scientifique de causalité n'a jamais pu être établi).

Allemagne: un bébé meurt de la rougeole, débat relancé sur la vaccination

Milieux sociaux favorisés et médecine alternative

Pour Jacques Bessin, qui préside l'Union nationale des associations citoyennes de santé (Unacs), «les gens sont devenus réticents à cause de l'attitude des médecins qui nient en bloc les effets secondaires des vaccins et qui, comme les pouvoirs publics, sont encore souvent trop liés aux labos». Il dénonce également les incitations financières reçues par les médecins pour vacciner leurs patients âgés contre la grippe.

Le sociologue Jocelyn Raude, qui a travaillé sur la question, note que la méfiance actuelle date des années 1990 et qu'elle touche en priorité les milieux sociaux favorisés (cadres moyens, professions paramédicales) qui sont également ceux qui sont le plus attirés par les médecines parallèles. «Ils se posent beaucoup de questions et s'approprient des éléments de controverses sans forcément les maîtriser complètement», souligne-t-il.

La «mauvaise gestion» de la H1N1, grande fautive

Mais pour beaucoup d'experts, le principal responsable de la défiance actuelle serait la «mauvaise gestion» de la grippe pandémique A(H1N1) de 2009-2010 qui a abouti à vacciner des millions de gens alors qu'elle s'est finalement révélée largement moins agressive qu'annoncée.

Depuis cette pandémie, le taux de vaccination des populations à risque (personnes de plus de 65 ans ou atteintes de maladies chroniques) avoisine à peine les 50%, contre plus de 60% avant. La méfiance de la population face aux vaccins en général est pour sa part passée de 10% en 2005 à 40% en 2010, d'après l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé.

(1). Les députés ont supprimé, ce jeudi, du projet de loi Santé l'article qui prévoyait que les pharmaciens pourraient pratiquer certaines vaccinations, la ministre de la Santé Marisol Touraine souhaitant d'abord expérimenter la mesure.