Alimentation: L'UFC-Que Choisir demande un étiquetage nutritionnel en couleurs pour lutter contre l'obésité
SANTE•L'association a plaidé une nouvelle fois ce mardi pour l'étiquetage simplifié des aliments transformés qui doit être examiné dans le cadre du projet de loi Santé de Marisol Touraine...A.B. avec AFP
Tout le monde le sait, manger trop gras, trop sucré et trop salé, c'est mauvais pour la santé et ça augmente les risques d'obésité. Mais en pratique, dans les rayons du supermarché, arriver à décrypter les étiquettes des produits que l'on consomme et savoir s'ils sont sains ou non n'est pas toujours une mince affaire. Pour y voir plus clair, l'association de consommateurs UFC-Que Choisir préconise donc un étiquetage nutritionnel simplifié par codes couleurs. Une mesure qui doit être mise en place dans le cadre du projet de loi Santé examiné à partir de mi-mars à l'Assemblée.
Un outil «simple et efficace» pour orienter les consommateurs
«Les recommandations officielles de ne pas manger trop gras, trop salé ou trop sucré sont en réalité difficile à mettre en œuvre», a rappelé ce mardi l'association à l'occasion d'une conférence de presse. La cause: l'ancien étiquetage trop complexe.
Mais pour l'association, «elles deviennent enfin à portée de main grâce à ce nouvel étiquetage». Ce dernier présente en effet de manière «synthétique» l'information dont le consommateur a besoin pour choisir son alimentation, au moyen de pastilles de couleur allant du vert, pour les aliments qui ont un «intérêt nutritionnel marqué et qui doivent être consommés de manière quotidienne et en quantités suffisantes» au rouge, pour les produits ayant «la moins bonne qualité nutritionnelle» et devant être consommés en quantité limitée et occasionnellement, en passant par le jaune et l'orange, explique l'UFC.
Pour l'UFC, qui a mené un test d'étiquetage sur 300 produits de consommation courante, ce système coloriel se révèle être un «outil informatif et éducatif réellement au service des consommateurs».
Faire baisser l'obésité
La ministre de la Santé estime que ce dispositif permettra d'orienter les consommateurs vers les produits les moins riches en sucres, en graisse ou en sel et ainsi de faire baisser l'obésité.
«Il est urgent d’éclairer les consommateurs sur la qualité nutritionnelle des aliments industriels qu'ils consomment», insiste l'UFC. La consommation des certains produits agroalimentaires, trop riches, favoriserait l'obésité. «Il est temps que l'industrie agroalimentaire mette en actes ses promesses et prenne ses responsabilités: elle doit améliorer ses recettes et informer les consommateurs».