MEDECINEInsuffisance cardiaque: Les cellules souches comme remède

Insuffisance cardiaque: Les cellules souches comme remède

MEDECINEUne patiente, qui souffrait d'insuffisance cardiaque sévère à la suite d'un infarctus, s'est vu greffer des cellules-souches embryonnaires sur la partie du cœur touchée...
20 Minutes avec agence

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La greffe de cellules cardiaques dérivées de cellules-souches embryonnaires sur la partie du cœur touchée par un infarctus, couplée à un pontage coronarien, a été réalisée le 21 octobre 2014, chez une patiente âgée de 68 ans, par le professeur Philippe Menasché et son équipe du service de chirurgie cardiovasculaire de l'hôpital européen Georges Pompidou (AP-HP, Paris).
Des essais à partir de telles cellules embryonnaires dites «pluripotentes», qui représentent un fort potentiel thérapeutique car elles sont capables de fabriquer toutes sortes de tissus (cardiaques, musculaires, etc.), ont déjà été réalisés dans le monde pour corriger des pathologies de l'œil, mais il s'agit là du premier essai pour l'insuffisance cardiaque.
«La patiente va bien, son état s'est nettement amélioré»

La patiente souffrait d'insuffisance cardiaque sévère avec altération nette de sa fonction cardiaque à la suite d'un infarctus ancien, mais elle n'était pas au stade ultime qui aurait relevé d'une greffe cardiaque ou d'un cœur artificiel. Et, à présent, «la patiente va bien, son état s'est nettement amélioré, sans qu'aucune complication n'ait été observée. elle est rentrée chez elle et a repris une activité normale», a expliqué le Pr Menasché, qui a présenté cette «avancée prometteuse», ce vendredi, aux 25e Journées Européennes de la Société Française de Cardiologie à Paris.
Les jeunes cellules cardiaques obtenues à partir des cellules souches embryonnaires ont été incorporées dans un gel qui a été posé sous forme de patch sur la zone du cœur de la patiente, rendu inerte par un ancien infarctus. «Nous ne pensons pas que ces cellules vont vivre éternellement et fabriquer du tissu cardiaque, a précisé le Pr Menasché. En revanche, il y a des arguments sérieux pour penser qu'elles sécrètent des substances qui peuvent induire une forme de réparation à partir du cœur lui-même.»