Anxiolytiques: Des ventes en hausse de 18% après les attentats

Une hausse de 18,2% des ventes d'anxiolytiques et de somnifères (hypnotiques) a été enregistrée sur 4 jours après les attentats en France. «Cette hausse a été enregistré de vendredi à mardi (1) par rapport à la moyenne des six semaines précédentes», explique David Syr, directeur des études à Celtipharm, spécialiste de la collecte et de l'analyse des données de santé en temps réel.

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«Il s'agit essentiellement de médicaments de la famille des benzodiazépines, délivrés uniquement sur ordonnance, et dont les Français ont clairement une surconsommation», précise directeur des études. «Cela correspond quasiment à une augmentation de l'ordre 30.000 à 40.000 boîtes par jour, les achats plus importants ayant eu lieu lundi et mardi», souligne encore David Syr. La vente journalière habituelle tourne autour de 260.000 à 280.000 boîtes par jour d'après le directeur, qui note que parmi ces ventes il y a de nouvelles prescriptions, mais également des réapprovisionnements de traitement.

2,6 millions de boîtes d'anxiolytiques et hypnotiques prescrits par semaine

Néanmoins, «cette hausse est le signe de l'impact anxiogène de ces événements tragiques» estime le scientifique, tout en reconnaissant que «ce ne sont pas des données consolidées, vu le temps très court».

Cette hausse, rapportée jeudi par le quotidien Le Figaro, a laissé perplexes l'agence du médicament ANSM et IMS Health, leader de la mesure des ventes de médicaments, faute de plus de précisions. L'ANSM a déclaré «ne pas pouvoir confirmer ou infirmer» cette assertion de hausse sur des «médicaments soumis à prescription».

En France, environ 2,6 millions de boîtes d'anxiolytiques et hypnotiques sont prescrits par semaine tandis que ceux qui sont vendus sans ordonnance représentent environ 500.000 de boîtes par semaine (type Donormyl ou Euphitose, ndlr) d'après IMS Health. Environ 11,5 millions de Français ont consommé au moins une fois une benzodiazépine en 2012 : 7 millions pour l'anxiété, 4,2 millions pour des troubles du sommeil, selon l'ANSM.