Les Français vivent mieux et plus longtemps. Le nombre de décès a même diminué en 2014. C’est le résultat du bilan démographique de l’Insee, publié ce mardi. Une étude qui rappelle par ailleurs que la population française a crû de 0,4%, comptant 300.000 personnes de plus que l’année précédente et que, depuis le 1er janvier 2015, la France compte 66,3 millions d’habitants.

Une mortalité en recul

L’année dernière, 556.000 personnes sont décédées en France, soit 14.000 de moins qu’en 2013 et 15.000 de moins qu'en 2012. «Le recul du nombre de décès en 2014 s’explique par deux causes d’ordre conjoncturel», détaille Marie Reynaud, chef de l’unité des études démographiques et sociales à l’Insee. «D’abord, l’hiver 2013/2014 a été beaucoup moins froid que les précédents, c’est même l’un des plus doux recensés depuis 1900», poursuit-elle. Le mois de janvier 2014 a même été le plus chaud jamais enregistré depuis lors.

Dans le même temps, «l’épidémie de grippe saisonnière a été moins intense et moins longue», ce qui a entraîné une baisse significative du nombre de décès sur les trois premiers mois de l’année.

Hausse des espérances de vie

Outre la baisse des décès, les chiffres présentés ce mardi dans le bilan démographique de l’Insee s’expliquent aussi par la progression de l’espérance de vie. En 2014, celle des femmes a atteint en moyenne 85,4 ans, quand celle des hommes a progressé à 79,2 ans. En 2004, l'espérance de vie des femmes était de 83,8 ans. Les hommes, eux, étaient largement en deçà de cette moyenne, avec une espérance de vie estimée à 76,7 ans.

Et les prévisions voient encore plus loin. L’étude révèle que l’espérance de vie des soixantenaires devrait faire un bond. Ainsi, en 2014, les femmes de 60 ans peuvent espérer vivre encore 27,7 ans, les hommes du même âge, eux, auront en moyenne encore 23,1 ans devant eux.

L’écart entre les sexes se réduit

C’est une longue tendance qui s’affirme année après année: l’écart entre l’espérance de vie des femmes et celle des hommes se réduit. «Depuis le début des années 1990, cet écart diminue, notamment parce que les modes de vie entre les femmes et les hommes sont de plus en plus similaires», analyse Marie Reynaud. Aujourd'hui, bien plus que par le passé, les hommes font plus attention à leur santé. «Ils vont davantage chez le médecin» et surveillent plus leur alimentation. S'il est passé de 8,3 ans il y a vingt-cinq ans à 6,2 ans aujourd'hui, «l'écart entre l'espérance de vie des femmes et celle des hommes reste tout de même important», tempère la chef de l'unité des études démographiques de l'Insee.

Mais la France est une bonne élève et arrive dans le trio de tête européen de l’espérance de vie.