RechercheObésité: Une pilule pour remplacer le sport?

Obésité: Une pilule pour remplacer le sport?

RechercheUne équipe de scientifiques est parvenue à mettre au point une pilule qui transforme, rapidement et sans efforts, les mauvaises graisses en bonnes graisses...
20 Minutes avec agence

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Une équipe de chercheurs du Harvard Stem Cell Institute (HSCI) a réussi à mettre au point un médicament capable de diminuer de 30 % le surplus de graisse. Parus dans la revue Nature Cell Biology, les travaux ont porté sur un traitement expérimental qui a transformé les cellules dites de graisse blanche (plus communément appelée «mauvaise graisse» - qui stocke les lipides) en graisse brune (surnommée «bonne graisse») qui brûle les calories. Une découverte qui pourrait faciliter la gestion du surpoids de certains sans forcément recourir au sport.

Grâce à l'utilisation de cellules-souches humaines, l'équipe a, en effet, généré une technique permettant de passer en revue les composés capables de concourir à cet exceptionnel transfert, ils ont déjà réussi à identifier deux de ces composés.

Des tests encourageants sur les animaux

Même s'il est encore trop tôt pour évoquer l'arrivée d'une pilule permettant de remplacer le sport, cette découverte marque une étape importante dans la lutte contre l'obésité, alors que le nombre de cas d'obésité a doublé depuis 1980. Le surpoids concernant, selon l'OMS 1,4 milliard de personnes de 20 ans et plus, parmi lesquelles plus de 200 millions d'hommes et près 300 millions de femmes obèses. Et une pilule miracle qui fait parler d'elle alors même que Nestlé envisage de mettre au point un complément alimentaire, sous forme de boisson, capable de reproduire les effets bénéfiques du sport dans notre métabolisme.

Et pour déclencher la combustion des graisses, le patient n'est pas obligé de faire de l'exercice! Le médicament n'a pour l'instant seulement été testé que sur des rats et devra être modifié afin d'être utilisé sans danger sur l'homme pour traiter les problèmes d'obésité. Pour l'heure, les effets à long terme sur le métabolisme et le système immunitaire ne sont pas encore connus mais Chad Cowan, biologiste au HSCI, précise que les résultats observés sur les deux composés du traitement chimique sont encourageants.