Plomb, mercure, bisphénol A: Les femmes enceintes moins exposées
Etude•Selon l'Institut de veille sanitaire, l'exposition des femmes enceintes et de leurs enfants à naître à ces substances dangereuses est en baisse en France...20 Minutes avec agences
L'exposition des femmes enceintes et de leurs enfants à naître au bisphénol A (BPA) a été divisée par trois entre le milieu des années 2000 et 2011 en France métropolitaine. C'est en tout cas ce qu'affirment les résultats préliminaires d'une étude rendue publique par l'Institut de veille sanitaire (InVS).
Cette étude a été réalisée sur des échantillons d'urine de 1.764 futures mères lors de leur admission en maternité en 2011. Ces femmes faisaient toutes parties de la cohorte mère-enfant Elfe, qui s'est fixée pour objectif de suivre 20.000 enfants nés en 2011, de la naissance à l'âge adulte pour mieux comprendre comment l'environnement, l'entourage familial et les conditions de vie influencent leur développement et leur santé.
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Baisse modeste pour le mercure
L'exposition au plomb et au mercure serait à la baisse également. Et si le plomb et le mercure sont retrouvés respectivement chez 100% et 98% des femmes enceintes, la concentration du premier (détectée dans le cordon à la suite de l'accouchement) a diminué de moitié par rapport à celle observée en 2006, lors d'une précédente étude. La baisse a, en revanche, été beaucoup plus modeste pour le mercure détecté dans les cheveux des mères dans les jours suivant l'accouchement.
Selon Laurence Guldner, qui coordonne le volet périnatal de l'étude InVS, les mises en garde répétées contre la présence de bisphénol A (BPA) dans les biberons et plus généralement dans les contenants alimentaires pourraient expliquer la baisse de ce polluant chez les femmes enceintes. La baisse de la concentration en plomb pourrait de son côté être liée à l'interdiction de l'essence et des peintures au plomb.
Bientôt des résultats pour les pesticides et les phtalates
Quant aux concentrations en mercure qui n'ont guère baissé et qui restent plus importantes que celles observées dans certains autres pays européens ou les Etats-Unis, elles pourraient être liées à des habitudes différentes de consommation de produits de la mer.
Des résultats portant sur d'autres substances comme les phtalates, les pesticides, les composés polybromés et perfluorés seront rendus publics d'ici à la fin de l'année, tandis que l'analyse des facteurs pouvant expliquer ces niveaux d'imprégnation sera publiée en 2015.