NUTRITIONLes hommes préfèrent le salé, les femmes le sucré, tout le monde aime le gras

Les hommes préfèrent le salé, les femmes le sucré, tout le monde aime le gras

NUTRITIONSelon une étude menée sur 37.000 adultes français..
Illustration de la malbouffe.
Illustration de la malbouffe. - VIDAL/ISOPIX/SIPA
Romain Scotto

R.S. avec AFP

Dans notre chasse aux kilos superflus, la nature ne nous aide pas beaucoup. Sans même le vouloir, les hommes sont plutôt attirés par le « gras-salé » alors que les femmes sont un peu plus « gras-sucré », selon une nouvelle étude menée sur plus de 37.000 adultes français. Un adulte sur quatre avoue manger à la petite cuillère sa pâte à tartiner chocolat-noisettes (type Nutella), parfois (17%), souvent (9%) ou toujours (2%), selon cette étude NutriNet.

Par ailleurs, «les fumeurs et les buveurs réguliers d'alcool sont plus attirés par le "gras-salé"», relève Caroline Méjean, épidémiologiste. Un Français sur dix sale avant même d'avoir goûté un plat, souvent (8%) ou toujours (2%) tandis qu'une proportion quasi égale admet le faire « parfois ».

Les jeunes sont plus attirés par le gras que les plus âgés

L'attirance pour le gras est souvent associée au fait de manger sous le coup de l'émotion, et à la pratique des régimes chez les femmes, sans doute en raison de la frustration, ajoute-t-elle. On observe aussi chez les femmes enceintes une attirance pour le gras, qui pourrait être lié à la physiologie pour protéger le foetus, en prenant des kilos, avance la chercheuse. Parallèlement, pendant la grossesse une réduction de l'attirance pour le sel et l'amertume, qui a été attribuée dans la littérature médicale à une forme de défense contre les poisons. Les jeunes sont plus attirés par le gras que les plus âgés.

L'étude confirme enfin que l'attirance pour le gras (salé et sucré) est plus répandue dans la population à faibles revenus que parmi celles disposant de plus hauts revenus. Un constat à mettre en relation avec une offre alimentaire bon marché, plus souvent de qualité médiocre. Or, explique Mme Méjean, plus l'on se trouve exposé au gras plus l'attirance pour cette sensation s'accroît.