SANTEPour mieux se nourrir, un collectif veut apposer de nouveaux logos sur les emballages

Pour mieux se nourrir, un collectif veut apposer de nouveaux logos sur les emballages

SANTEUne pétition a été lancée mardi...
Céline Boff

C.B. avec AFP

On le sait, il faut «éviter de manger trop gras, trop salé, trop sucré». Mais quand vous vous retrouvez au rayon des plats préparés, ou à celui des apéritifs, choisir les mets les plus équilibrés n’est pas chose aisée.

Savez-vous par exemple que les tortillas ont un apport nutritionnel préférable à celui des chips? Pour vous aider à mieux le discerner, un collectif propose de retravailler l’emballage des aliments en y apposant des logos qui se déclineraient du vert au rouge et des lettres A à E, le logo A vert étant la meilleure note et le E rouge la moins bonne.

Résistance des lobbies de l'industrie agroalimentaire

Le collectif, composé de sociétés savantes médicales, d’associations de consommateurs et de patients (1), a lancé mardi une «pétition citoyenne» pour «peser» sur le gouvernement afin que cet étiquetage soit intégré dans la loi de santé publique à venir, mais il dit se heurter à la résistance des lobbies de l'industrie agroalimentaire.

«L'objectif n'est pas de pénaliser» ce secteur de l'économie, «mais de travailler avec lui pour améliorer l'offre», assure le collectif. Il rappelle dans une lettre ouverte au Premier ministre que cette «mesure proposée» dans le rapport sur la nutrition et la prévention remis en janvier dernier à la ministre de la Santé par le Pr Serge Hercberg, «est d'un grand intérêt pour aider le consommateur à orienter ses choix» pour éviter de manger trop gras, trop sucré ou trop salé.

Elle lui permettra de «comparer la qualité nutritionnelle des différents aliments entre eux» et même de comparer des plats ou produits de marques différentes. Par exemple, pour choisir les «céréales» du petit-déjeuner moins grasses ou moins sucrées, ou encore les lasagnes bolognaises qui ont le meilleur «profil nutritionnel».

L'étiquetage actuel est «compliqué»

L'étiquetage à l'arrière de l'emballage (tableau nutritionnel et liste des ingrédients) est «compliqué» d'où l'idée de créer des repères faciles à comprendre par le biais d'une échelle de qualité nutritionnelle bien visible «sur la face avant des emballages».

Rappelons que le déséquilibre de l'alimentation et la sédentarité sont des «facteurs de risque majeurs» dans la survenue des principales maladies chroniques dans l'ensemble des pays industrialisés: «épidémie de surpoids et d'obésité (17% de la population en France et 35% aux USA), cancers, maladies cardiovasculaires, diabète, hypertension artérielle, etc.», note le collectif.

(1) La Société française de santé publique (SFSP), UFC-Que Choisir, CLCV, CISS Collectif interassociatif sur la santé et AFD-diabétiques.