Chiens et maîtres prêts à intervenir

Chiens et maîtres prêts à intervenir

Sécurité Avec l'arrivée de trois nouveaux pompiers, l'équipe cynotechnique départementale s'étoffe
Camille Allain

Camille Allain

Il y a quelques jours, Gilles Caignard était encore le seul pompier maître-chien d'Ille-et-Vilaine. Aujourd'hui, le département en compte quatre, avec l'arrivée de trois recrues, diplômées depuis jeudi. « Nous souhaitions renforcer notre équipe cynotechnique pour pouvoir intervenir tous les jours et toutes les nuits », explique le major Hervé Bertel, responsable des équipes spécialisées.

Aide aux sinistrés
Le chien ne pouvant travailler plus de vingt minutes d'affilée, il apparaissait nécessaire de gonfler les effectifs. « Nous intervenons parfois à la suite de catastrophes, pour retrouver des victimes dans des décombres. » Comme lors d'un incendie à Vitré il y a quelques mois, ou lors de la tempête Xynthia en Vendée. « Ce sont des recherches qui prennent beaucoup de temps. Avec plusieurs chiens, nous assurons une continuité », poursuit le major. Si les situations catastrophiques sont plutôt rares pour les équipes cynotechniques bretonnes, chaque binôme doit se tenir prêt. « On s'entraîne tous les jours à la base, et on a souvent des missions de secours à effectuer, comme pour retrouver des malades d'Alzheimer qui ont disparu », confie Gilles Caignard, qui exerce depuis 22 ans. Proche de la retraite, le pompier refuse d'arrêter sa carrière avant son chien Uilleann. « Cela fait huit ans que je l'ai. On va continuer encore deux ou trois ans. » Chaque maître reste ainsi fidèle à un seul chien. « On les éduque dès qu'ils ont deux mois. Il nous faut deux ans de travail ensuite pour être opérationnels ».

Mieux qu'une machine
Dans 90 % des cas, les pompiers de l'Ouest choisissent des bergers malinois pour les accompagner. « Un chien dynamique avec un bon odorat et surtout travailleur », d'après Gilles. Et malgré les progrès de la technologie, l'animal présente des qualités irremplaçables. « Le chien peut trouver des personnes inconscientes. Même avec des caméras thermiques, c'est compliqué. Et puis on ne craint pas la panne électrique ou l'eau. Seul le feu les arrête », confie Gilles. Cette semaine, deux des trois recrues s'installeront à Rennes. Le dernier ira à Fougères.