Ils portent le même uniforme que les professionnels, mais les pompiers volontaires ont un quotidien bien différent. Engagés dans les centres de secours de l'agglomération et même à Rennes (lire encadré), ils sont près de 3 000 dans le département à secourir les personnes, en marge de leur activité professionnelle. Pour étoffer leurs effectifs, les sapeurs-pompiers volontaires attendent 107 candidats samedi à L'Hermitage pour une journée de recrutement. « Avec ces opérations, on espère mobiliser des gens qui s'engageront sur la durée », explique le major Loïc Letremy, chargé du développement du volontariat. « Devenir pompier volontaire, ce n'est pas une décision à prendre à la légère. Ça demande des sacrifices », poursuit le major.

Pas du bénévolat
Les week-ends de garde et les réveils en pleine nuit par le beeper, Pascal Philoux s'y est fait. « C'est une passion, c'est pour ça que je le fais. Mais il faut que la famille soit d'accord. » Pompier volontaire depuis 21 ans, il est aujourd'hui responsable du centre de secours de Pacé, qui compte 29 volontaires âgés de 19 à 53 ans. « Nous avons tous une activité à côté, donc on est pompier sur notre temps libre. » Employés communaux, salariés, artisans, tous doivent se tenir prêts à intervenir sur la commune. « C'est très exigeant. Aujourd'hui, les jeunes suivent la même formation que les professionnels », insiste Pascal Philoux. « Quand j'ai commencé, on m'a simplement donné une paire de bottes et je suis parti en intervention ! » Aujourd'hui, les nouveaux doivent se former pendant cinq semaines. « La victime ne doit pas faire la différence entre un volontaire et un professionnel. On a le même uniforme et on travaille très souvent ensemble. » Seule la fiche de paie varie. « Nous touchons une indemnité de 7,45 € par heure de sortie, mais c'est loin d'être un salaire. On ne fait pas ça pour l'argent ! » Samedi, les 107 candidats devront montrer que leur motivation est ailleurs.