Eiffage choisi pour construire la future ligne qui reliera Rennes à Paris en 1h26
TRANSPORTS•Réseau Ferré de France a choisi Eiffage pour réaliser la ligne Rennes-Le Mans...Camille Allain
C'est finalement le groupe Eiffage qui a été choisi pour assurer la conception, la construction, la maintenance et le financement de la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de la Loire, entre Rennes et Le Mans. Réseau Ferré de France (RFF) a préféré le troisième groupe de BTP français, écartant les propositions de Bouygues TP et Vinci Concessions. «Eiffage a présenté une offre compétitive permettant à l'Etat, aux collectivités locales et à RFF de tenir leurs objectifs financiers», a argumenté Hubert du Mesnil, PDG de RFF. «La qualité technique et les aspects environnementaux ont aussi pesé dans la décision.» Les travaux, estimés à 3,4 milliards d'euros, débuteront cette année et devraient s'achever en 2016. L'objectif du projet est d'aménager une nouvelle ligne permettant aux trains de circuler à 320 km/h. Actuellement, les trains atteignent 200 km/h par endroit mais roulent en grande partie à 160. Un voyageur gagnera 37 minutes sur son trajet entre Rennes et Paris, soit 1h26 de temps de parcours au minimum, au lieu des deux heures actuellement. Pour y parvenir, 182 km de ligne nouvelle seront construits et 32 km seront raccordés aux lignes existantes, créant ainsi l'une des plus longues lignes à grande vitesse d'Europe.
10 000 emplois créés
Le contrat, d'une durée de 25 ans, est un partenariat public-privé: Eiffage touchera des loyers fixes de RFF, qui restera l'exploitant. Le montant de l'investissement de l'État et des collectivités locales, qui participeront à parts égales, sera déterminé début février. 10 000 emplois par an devraient être créés pour ce chantier, soit l'équivalent de 44 000 emplois à temps plein au total.
Brest et Quimper suivront
Cette nouvelle ligne fait partie des grands chantiers du Grenelle de l'environnement et s'inscrit dans un vaste projet ferroviaire pour l'ouest. L'objectif est de réduire à trois heures la durée d'un trajet Paris-Brest ou Paris-Quimper, notamment par la suppression de passages à niveau. Une réunion est prévue le 8 février afin de décider du calendrier.