Hormis pour quelques tournages et lors des Journées européennes du patrimoine, cela fait près de quinze ans qu’elle ne voit âme qui vive. Depuis le transfert des détenus vers la maison d’arrêt de Rennes-Vezin en 2010, l’ancienne prison Jacques-Cartier est vide, laissée à l’abandon. Situé à quelques pas du métro et de la gare de Rennes, le bâtiment, construit en 1903 et qui s’étend sur 1,3 hectare, faisait saliver de nombreux promoteurs immobiliers.

Mais c’est finalement la métropole de Rennes qui a acquis l’ancienne prison en 2021 pour 550.000 euros en faisant jouer son droit de priorité. Il était alors question de la transformer en « un lieu culturel et populaire ouvert », comme l’avait promis la maire, Nathalie Appéré, lors de la campagne des municipales en 2020. Trois ans plus tard, ce projet de transformer ce bâtiment d’enfermement en un lieu de liberté a pris du retard mais il n’est pas abandonné.

Le lauréat désigné en juin, l’installation fin 2025

Dans un communiqué, la métropole rennaise annonce ainsi ce mercredi le lancement d’un appel à manifestation d’intérêt pour « l’activation temporaire » de l’ancienne prison. Associations, artistes ou entrepreneurs sont donc invités à déposer un projet pour occuper une partie du bâtiment, qui doit devenir à terme une sorte de tiers-lieu.

« Cette ancienne prison a vocation à devenir un lieu de vie, de mémoire et d’expression citoyenne ; un lieu de création et de travail pour les acteurs culturels du territoire ; un lieu de promenade et de découverte patrimonial et paysager », précise la métropole.

Les potentiels candidats pourront visiter la prison en janvier avec un dépôt des dossiers fixé au 26 février. Le lauréat sera connu en juin et pourra commencer à investir les murs de la prison fin 2025.