Rennes : Bientôt des voitures « Lapi » pour contrôler le stationnement
Prune•A compter du 1er janvier, les infractions seront relevées automatiquement par un système de contrôle des plaques d’immatriculationCamille Allain
Encore quelques semaines de répit avant l’arrivée des « Lapi ». Après Lille, Toulouse, Bordeaux ou Lyon, ces véhicules banalisés permettant la lecture automatisée des plaques d’immatriculation (d’où l’acronyme Lapi) seront utilisés à compter du 1er janvier dans les rues de Rennes pour contrôler que le stationnement payant a bien été payé. D’après la municipalité bretonne, le taux de fraude de l’ensemble des automobilistes serait toujours autour de 30 % et ce, malgré la présence de 14 agents de voirie déployés au quotidien pour verbaliser les mauvais payeurs. « Nous souhaitions redéployer nos agents au sein de notre brigade anti-incivilité. Le système Lapi permet de contrôler plus de quartiers, de retrouver un peu plus d’équité », assure l’adjointe aux mobilités Valérie Faucheux.
Pour mener à bien ce chantier, la ville de Rennes a choisi de s’allier avec Citedia, société publique locale qui gère déjà ses parkings ou son service d’autopartage. Ce sont donc des agents de Citedia qui conduiront le véhicule banalisé pendant que certains agents à scooter interviendront en cas d’interrogation. En présentant une telle délibération, l’élue écologiste savait qu’elle s’attirerait les foudres des automobilistes. Son discours est donc déjà rodé. « L’idée que nous utilisions ces voitures comme des machines à cash n’est pas la bonne. On ne parle pas de sulfateuse à PV », martèle l’élue.
Dans les faits, c’est vrai, puisque de PV il n’y a plus. Depuis 2018, les amendes ont disparu au profit du FPS pour « forfait de post-stationnement ». Si ce n’est plus considéré comme une infraction, le résultat reste le même pour les citoyens. A Rennes, le montant de la prune en zone verte est de 24,30 euros et de 34,20 euros en zone rouge (hypercentre), soit deux fois plus qu’en 2018. « Cela reste beaucoup moins que quelqu’un qui n’a pas payé son ticket de bus par exemple. Le but, ce n’est pas d’interdire la voiture, mais de la remettre à sa place », assure Valérie Faucheux.
En 2022, les recettes liées aux FPS s’élevaient à 1,9 million d’euros. La ville n’a cependant perçu que 185.000 euros, le reste revenant à la métropole.