« Nous ne lâcherons rien », promet Appéré après la flambée de violences

Rennes : « Nous ne lâcherons rien », promet Nathalie Appéré après la flambée de violences

SECURITELa maire de Rennes a été interpellée par plusieurs élus d’opposition lors du conseil municipal après plusieurs agressions à main armée à Maurepas
Camille Allain

Camille Allain

L'essentiel

  • Théâtre de plusieurs affaires de violences avec armes et même d'un meurtre, le quartier de Maurepas, à Rennes, est sous tension.
  • La maire Nathalie Appéré a été interpellée sur la situation préoccupante du quartier lundi soir en conseil municipal.
  • L'élue socialiste a assuré tenir «une attitude ferme et assumée» face à ces faits de violences.

Le sujet était sur toutes les bouches. Lundi soir, la question des violences qui frappent le quartier populaire de Maurepas s’est invitée dans la salle du conseil municipal de Rennes. Trois jours après les tirs à l’arme automatique dont ont été victimes des policiers qui patrouillaient à vélo, l’opposition s’est évidemment emparée du sujet pour mettre à mal Nathalie Appéré et sa majorité. « Combien de drames faudra-t-il encore dans notre ville ? Combien de vies brisées ? Combien d’habitants terrorisés dans leur quotidien vous faudra-t-il pour que vous soyez à la hauteur qu’exige la situation ? », a taclé l’opposant Charles Compagnon (centre droit) en ouverture du conseil.

Depuis plusieurs semaines, le quartier de Maurepas a été le théâtre de plusieurs actes graves. Avant les tirs à l’arme automatique, un homme de 28 ans est mort, poignardé en plein coeur par un individu. « Les Rennais attendent de vous des mesures immédiates, fortes et sans ambiguïté, quitte à vous fâcher avec une partie de votre majorité », a ajouté le commerçant, en référence à la fusion des listes socialistes et écologistes. « Les faits ne sont jamais impunis à Rennes », lui a répondu la maire, en référence à l’interpellation d’un homme suspecté du meurtre perpétré avenue de Rochester.

Souvent questionné sur le « basculement » de Rennes, le procureur de la République Philippe Astruc s’est voulu rassurant ces derniers temps, estimant que la situation est « globalement plus favorable que dans d’autres agglomérations comparables ». Les remontées du terrain partagées par les policiers sont moins enthousiastes, ces derniers étant de plus en plus souvent confrontés à des individus armés. « S’il y avait une solution magique, ça se saurait. Mais notre attitude est ferme et assumée. Il y a une politique de harcèlement des points de deal. Nous ne lâcherons rien », assure Nathalie Appéré.

La maire socialiste en a profité pour rappeler que les effectifs de police municipale avaient été nettement renforcés depuis son élection en 2020. L’opposition acquiesce mais demande que les agents soient armés, comme les syndicats le réclament également. « Ils doivent avoir un équipement adapté », assume Charles Compagnon. Une demande à laquelle la majorité a toujours refusé de céder, préférant l’option du pistolet à impulsion électrique.