Rennes : Les forces de l’ordre évacuent les derniers occupants du gymnase de la Poterie
HEBERGEMENT D'URGENCE•Plus d’une centaine de personnes en quête d’un toit ont occupé le bâtiment municipal. La ville avait demandé son évacuation après l’apparition de troublesC. A.
Les occupants avaient jusqu’au vendredi 25 mars pour quitter le gymnase qu’ils squattaient depuis le mois de janvier. Ce mercredi matin, c’est avec le concours des forces de l’ordre que l’occupation du gymnase de la Poterie de Rennes a pris fin. Constatant des troubles à l’ordre public et l’apparition récente de violences, la municipalité avait saisi le tribunal administratif pour mettre fin à l’occupation de son bâtiment. La juridiction avait accordé un délai aux derniers occupants.
D’après la préfecture, l’opération d’évacuation s’est déroulée « dans le calme » au 167 rue de Vern ce mercredi matin. L’État assure que l’évacuation du gymnase s’accompagne « de la mise à l’abri de 81 personnes ». On compte parmi elles des demandeurs d’asile mais aussi plusieurs familles « en situation de vulnérabilité ». Depuis le 15 janvier, plusieurs collectifs et associations d’aide aux migrants avaient réquisitionné ce gymnase pour tenter de mettre à l’abri ces familles en détresse. Pour justifier l’évacuation, la ville avait avancé l’apparition de violences et de trafic de stupéfiants aux abords du bâtiment. Mais aussi la nécessité de récupérer le gymnase pour les associations sportives et les groupes scolaires du quartier.
Le 9 mars, les associations avaient remis à la préfecture une liste de 81 personnes en attente d’un hébergement digne. L’État assure avoir mis à l’abri 48 occupants « dès le début du mois de janvier » a pris contact avec 69 personnes mardi « pour leur permettre d’accéder à des solutions adaptées dans les meilleurs délais ». La ville de Rennes a proposé l’hébergement de douze personnes. Quant aux dix personnes présentes dans le gymnase mais qui ne figuraient pas sur la liste, elles seront convoquées ultérieurement « pour permettre l’étude de leur situation par les services de l’État ».