Rennes : Guinguette, terrasses, théâtre… Ces restos et bistrots confinés qui ont tout changé (et qui déchirent)
UN PETIT CAFE ?•Dans la capitale bretonne, de nombreux établissements ont profité de leur longue fermeture pour se métamorphoserCamille Allain
L'essentiel
- A Rennes, de nombreux établissements ont profité de leur longue fermeture pour engager d’importants travaux de rénovation.
- Le théâtre national de Bretagne, les bords de Vilaine, la terrasse la plus branchée de Rennes vous attendent pour un apéro ou un dîner.
- 20 Minutes vous a préparé une petite sélection des adresses à découvrir ou redécouvrir.
L’idée de cet article a germé face à la quantité de sollicitations. Après des mois de fermeture imposée, les restaurants, cafés, bars et bistrots de Rennes ont été nombreux à vouloir parler de leur renouveau. Impossible pour nous de satisfaire tout le monde. Notre conscience professionnelle nous a pourtant poussés à nous pencher sérieusement sur ces nouvelles adresses, ces projets repensés et ces établissements relookés qui ont bien du mal à se faire une place face à la réouverture simultanée de toute une profession. Parce que Rennes aime la nouveauté, voici une petite sélection des bars et restaurants à (re) découvrir.
Le TNB a vraiment tout changé
L’établissement n’est pas connu pour son bar restaurant. Située dans l’enceinte même du théâtre, la brasserie du TNB pourrait devenir une adresse recherchée. Pendant la longue fermeture, d’importants travaux ont été menés par l’équipe de direction en lien avec l’agence d’architecture Urbagone. « La réflexion date de l’arrivée d’Arthur Nauzyciel (en 2016). Nous voulions repenser les espaces, changer l’atmosphère », explique Agathe Bataille, qui gère la communication du Théâtre national de Bretagne.
En faisant appel à la jardinerie Ivy & Green, l’équipe a parié sur la végétalisation des lieux, tout en s’offrant un mobilier branché, en partie signé des frères Bouroullec. « Notre ambition, c’est que ça devienne un lieu de vie à part entière ». Pour cela, le TNB ouvre son bistrot le jeudi et vendredi midi, en plus des soirs de spectacles et de séances de cinéma.
La Fabrique, une terrasse cachée hyper branchée
Depuis quelques semaines, la crêperie La Fabrique Saint-Georges est peut-être devenue l’une des terrasses les plus branchées de la capitale bretonne. « Nous avons refait tout l’extérieur pendant le confinement pour avoir plus de bois et beaucoup de plantes », détaille Servane Michel, la responsable de l’établissement. Avantage de la longue fermeture, les plantes ont eu tout le temps de se développer en attendant le retour des clients. Et ça marche ! « Depuis la réouverture, on est toujours complet ». Des bacs de culture permettent même aux cuisiniers de venir cueillir des fleurs servant à la décoration des assiettes.
La guinguette musicale de Quincé est arrivée
Elle ouvrira ses portes pour la première fois vendredi. Gérée par l’association 35 Volts, la guinguette de la ferme de Quincé offrira un grand espace de verdure inattendu à deux pas du centre commercial Grand Quartier. « Cela fait deux ans que nous avions eu l’idée d’ouvrir ce lieu agriculturel. Nous avons dû partir de zéro pour créer la cuisine, les espaces extérieurs », explique Marie Bernatas, du collectif 35 Volts. Le lieu offrira 200 places assises aux abords de cette ancienne ferme et d’un joli jardin en permaculture. Dès le mois de septembre, quatre hectares serviront à la culture des fruits et légumes qui seront servis au restaurant. Du jeudi au dimanche, de nombreux événements musicaux y seront organisés. Et le dimanche, ce sera brunch « moules et patates ».
Le Canal 99 fait revivre un emblème
Il n’aura pas été ouvert longtemps mais aura marqué la population. Situé au bout du mail Mitterrand, l’ancien restaurant japonais Taï Shogun avait été transformé en bureaux en 2015. Depuis un mois, c’est redevenu un restaurant. Créé par Adrien Henrion et Yves Lucas, le Canal 99 est à la fois un bar à cocktails et un restaurant de cuisine du marché. « Cela fait deux ans et demi que l’on a ce projet en tête. On avait imaginé un concept où les clients seraient debout autour du bar mais ça a été un peu chamboulé », sourit Yves Lucas. Les points forts de l’établissement ? Sa terrasse avec vue sur la Vilaine et son architecture intérieure très tendance.
L’AlgoRythme a fait ses calculs
Les habitués n’y verront pas un immense changement. Le staff, lui, savoure ce changement. A L’AlgoRythme, d’importants travaux ont été menés pendant la longue fermeture. « On a refait nos cuisines, les caves, les réserves… Il y en avait bien besoin. On a aussi repeint la façade, on a optimisé notre temps », glisse la gérante Noémie Leroux. Longtemps fermé, le restaurant de cuisine locale a profité de cette pause pour bricoler. Mais aussi pour aller à la rencontre des fournisseurs locaux. « On a appris à faire du pain, on a ramassé les légumes ». Depuis le 19 mai, la terrasse de la rue d’Argentré ne désemplit pas.
Le Dejazey est devenu le Doujezu
L’inauguration était prévue en avril 2020. Mauvais timing. Il aura presque fallu deux ans à Axelle Hignard et Sébastien Gaudicheau pour enfin ouvrir les portes du Doujezu., successeur du Dejazey, emblématique bar de nuit de la rue de Saint-Malo. Au bar, on profite d’un impressionnant break Mercedes orange pour commander l’une des bières locales. Et pourquoi pas celle brassée par la propriétaire elle-même ? Depuis sa réouverture, le Doujezu ne désemplit pas. « On a la tête dans le guidon », glisse Axelle Hignard, soulagée de pouvoir enfin accueillir des clients en terrasse comme à l’intérieur. Le lieu accueillera aussi des concerts et soirées, dès que la situation sanitaire le permettra.