Rennes : Vertigineux ! Un adepte de parkour escalade une antenne de 80m de haut à mains nues
SEUL AU MONDE•Jean-Marie Gallée a réalisé ce petit exploit pour les besoins de son premier clipCamille Allain
L'essentiel
- Fan de parkour, Jean-Marie Gallée a escaladé une antenne de 80 m de haut à Rennes, pour tourner les images de son premier clip.
- Pionnier de la discipline, il a repéré cet ouvrage lors d’un improbable tour de la rocade à pied effectué pendant le confinement.
- Les images filmées par un drone donnent le vertige. Une prouesse réalisée par un professionnel et à ne surtout pas reproduire.
Edit : A la demande du propriétaire de l’antenne, nous avons décidé de retirer la vidéo de notre article. Towercast précise que des équipements de protection anti chute et contre les ondes sont impératifs pour ce type d’ascension.
Certains auront le vertige, rien qu’en regardant les images. Fan de parkour depuis la sortie du mythique film Yamakasi en 2001, Jean-Marie Gallée fut l’un des pionniers à faire connaître la discipline à Rennes. Une passion dévorante qui l’a poussé à monter l’association Ouest Parkour, puis d’en faire son métier il y a dix ans comme éducateur sportif de rue. Du haut de ses 33 ans, l’homme fait presque office de retraité dans cette discipline urbaine qui attire toujours de nombreux jeunes. En grimpant une antenne de 80 mètres de haut à mains nues, Jean-Marie Gallée a fait taire les mauvaises langues. Et s’est offert un paysage de dingue pour son tout premier clip baptisé « L’envol ».
C’était un froid matin de février. La plupart des habitants de Rennes étaient encore au petit-déjeuner quand il est arrivé au sommet. A la force des bras et des jambes, Jean-Marie Gallée a escaladé une antenne relais d’environ 80 m de haut, s’offrant une vue imprenable sur la capitale bretonne. Captées par un drone, les images font froid dans le dos. « Ça fait plus de quinze ans que je fais du parkour à Rennes et je pensais connaître tous les spots. Mais je n’avais jamais remarqué cette antenne-là ».
Un tour de la rocade à pied
Il l’a découverte lors d’un improbable défi lancé par son cousin. Barrés par la limite des 10 km imposés lors du confinement, les deux hommes ont entrepris un tour de la rocade de Rennes à pied. En voyant l’antenne rouge et blanche trôner au-dessus de Cesson-Sévigné, son âme de funambule n’a fait qu’un tour. « Elle n’était pas très protégée. Je suis venu la grimper une nuit une première fois, histoire de voir si ça craignait. Et j’ai très vite eu l’envie d’y revenir pour y tourner mon clip ».
Les images aériennes collent bien avec la musique électro de son projet musical. Baptisé Neotyj, il a été imaginé pendant le confinement sur un vieux synthé dépoussiéré dans la maison de ses parents. Avant de prendre forme au sommet d’une antenne relais. L’accès au site lui était bien entendu interdit. Mais Jean-Marie Gallée se défend d’avoir mis sa vie en danger. « La peur, c’est le garde-fou. Cette antenne, je ne l’aurais pas grimpée il y a quelques années. Mais je suis expérimenté, j’ai plusieurs fois escaladé des bâtiments de la Défense ou le toit du Louvre. On a tous peur parfois, mais l’important, c’est de rester concentré ». Avant de préciser : « Mon but, ce n’est pas d’inciter des jeunes à y aller. Il faut être entraîné ».
« Ça tanguait un peu »
Du bas au haut de son antenne, Jean-Marie Gallée a gravi une à une les marches de l’échelle verticale. Les mains gelées par le froid mais les yeux rivés sur le sommet. « Quand j’étais en haut, il y avait une petite oscillation à cause du vent, ça tanguait un peu ». Pour les besoins de son clip, il aura même grimpé la partie la plus étroite de l’antenne à quatre reprises. Serein.