Entre les soeurs Goadec et Daft Punk, il n’y a qu’un pas !

Entre les soeurs Goadec et Daft Punk, il n’y a qu’un pas !

MusiqueL’Ère du Verseau, quatrième album de Yelle, a été l’un des évènements musicaux de la rentrée. Rencontre à domicile sur la côte briochine avec Julie Budet, de son vrai nom, et Jean- François Perrier, son compagnon et musicien de toujours, avant que ne débute la tournée promotionnelle de concerts...
Magazine Bretons - Régis Delanoë

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BRETONS : Le 4 septembre der­nier sortait L’Ère du Verseau, votre quatrième album, suc­cesseur de Complètement fou en 2014. Pourquoi ces six ans d’attente ?

YELLE : Dans cet intervalle de temps, on a quand même sorti quatre morceaux : Ici & Maintenant, Interpassion, Romeo et OMG. Nous ne sommes donc pas restés sans rien faire, mais construire un album – un vrai – demande énormément d’énergie. Il n’y a donc rien d’anormal à cela, d’autant qu’il y a eu pas mal de quoi s’occuper depuis 2014 : les tournées, le travail sur notre la­bel (Recreation Center, ndlr), quelques coups de main rendus à des copains artistes… Et puis c’est bien aussi de pouvoir se donner le temps et ne pas être dans l’ur­gence. Mener une carrière est un travail de longue haleine. Quand on n’est plus débutant dans ce milieu, c’est un luxe de ne plus avoir à céder à cette urgence du lendemain.

Je t’aime encore, premier extrait de l’album dévoilé au printemps, est-il une déclaration d’amour contrarié à la France ?

Oui, on peut le voir comme notre Lettre à France (en référence au tube de Michel Polnareff en 1977, parlant de son exil aux États- Unis et de sa nostalgie pour son pays d’origine, ndlr). La chanson commence par ces paroles : “Ça fait quinze ans que je te fais l’amour, tu ne me regardes tou­jours pas”. C’est une manière un peu crue de parler de cette frus­tration d’être resté un peu à la marge dans son propre pays… Il y a toujours eu cette sorte d’incom­préhension. Pour autant, on est hyper-contents de notre public, toujours très fidèle et qui nous ap­porte une joie énorme chaque fois qu’on les voit en concert.

Avez-vous, un temps, songé à par­tir vous installer à l’étranger ?

On a parlé un moment de l’Es­pagne mais surtout plus sé­rieusement des États-Unis : Los Angeles ou Austin, au Texas, une ville pour laquelle on a eu le coup de coeur. Mais c’est une énergie particulière, les USA. On aime y tourner et y revenir régulière­ment pour quelques semaines, mais c’est une vie trop folle, qui ne nous correspond peut-être pas assez. C’est assez vertigineux, tout est démesuré : les villes sont trop grandes, sans centre identi­fié, et pouvoir bien y vivre coûte beaucoup d’argent. C’est une vie assez solitaire, finalement, super­ficielle, centrée sur l’obsession de la réussite. On est finalement bien ici dans notre maison, sur la côte briochine !

(...)

Retrouvez la suite de cet entretien dans le magazine Bretons n°169 de novembre 2020.

Magazine Bretons n°169 - Novembre 2020
Magazine Bretons n°169 - Novembre 2020 - Bretons

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